Paris (awp/afp) - Les marchés affichent leur prudence lundi, à la veille de la publication des chiffres de l'inflation américaine pour février, avec en prime des prises de bénéfices dans la foulée des plus hauts enregistrés sur plusieurs places boursières.

En Europe, Paris a cédé 0,10%, Francfort a perdu 0,38%, Milan 0,27%, tandis que Londres a grappillé 0,12%. Les places de Paris et Francfort ont toutes deux établi des records en séance et en clôture la semaine passée. A Zurich, le SMI a gagné 0,33%.

L'indice PSI de la Bourse de Lisbonne a terminé quasi stable (+0,05%) après la courte victoire de l'opposition de centre droit aux législatives dans un scrutin marqué par une nouvelle poussée des populistes.

Les indices de Wall Street ont ouvert en repli. Vers 16H55 GMT, ils évoluaient autour de l'équilibre: le Dow Jones perdait 0,04%, le Nasdaq 0,12% et le S&P 500 0,13%.

Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche et stratégie de BFT IM, observe "des prises de bénéfices et une position d'attente" sur les marchés avant l'inflation américaine.

Compte tenu des derniers indicateurs macroéconomiques publiés, l'hypothèse des marchés est que "l'économie américaine est en train de ralentir, qu'il y a bien une désinflation et une modération salariale. Ce processus se fait plus lentement que ce que le marché escomptait mais il est suffisant pour anticiper une baisse des taux en milieu d'année", explique Jeanne Asseraf-Bitton.

L'indice des prix à la consommation de février aux Etats-Unis, attendu mardi, sera un des derniers indicateurs macroéconomiques publiés avant la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale la semaine prochaine, les 19 et 20 mars.

Les investisseurs s'attendent à ce que la Fed maintienne ses taux directeurs inchangés ce mois-ci, mais ils scruteront ses prévisions pour les mois à venir, à la recherche de tout élément qui entérinerait une éventuelle première baisse des taux en juin.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains progressaient légèrement aux Etats-Unis et en Europe. Celui de l'emprunt allemand à dix ans passait de 2,27% vendredi à 2,30% vers 16H50 GMT.

Les semi-conducteurs à la peine ___

Après avoir chuté de plus de 5%, Nvidia reculait encore de 0,20% à New York lundi, et connaissait une séance volatile.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, certains se demandent si la glissade du géant des semi-conducteurs Nvidia de vendredi ne marquerait pas le signal du reflux annoncé depuis des semaines.

D'autres grands acteurs de microprocesseurs, principalement Broadcom (-1,46%), AMD (-3,30%) et Micron (-2,70%), connaissaient un début de semaine difficile à New York, tout comme Meta (-3,81%) ou Amazon (-1,62%).

En Europe, ASML a reculé de 4,21%, Soitec de 2,37% et Infineon de 1,65%.

Telecom Italia ne répond plus ___

Telecom Italia compte réduire sa dette nette ajustée à environ 7,5 milliards d'euros à la fin de 2024, grâce à la cession de son réseau fixe au fonds d'investissement américain KKR, selon un communiqué lundi.

L'opérateur cherche à rassurer, après le plongeon de près de 24% jeudi dans la foulée de la présentation de son plan stratégique 2024-2026. L'action, qui avait ouvert en hausse, a chuté de 4,59% à Milan.

Le bitcoin à 72.000 dollars ___

Le cours du bitcoin continue de grimper et s'établit à 72.546 dollars (+4,49%) vers 16H50 GMT. Il a dépassé les 70.000 dollars pour la première fois vendredi et entraîne les valeurs du secteur, comme Coinbase (+5,21%) à New York.

L'autorité britannique de régulation, la FCA, a ouvert lundi la porte à la cotation de produits financiers adossés à des cryptomonnaies au Royaume-Uni.

L'or progressait de 0,07% à 2.180,50 dollars l'once.

L'euro baissait de 0,11% face au billet vert, à 1,0927 dollar.

Côté pétrole, le baril de Brent, pour livraison en mai, gagnait 0,37% à 82,38 dollars et celui de WTI, pour livraison en avril, montait de 0,17% à 78,14 dollars.

afp/rp