New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait dans le rouge, malgré un départ légèrement positif, à la suite d'un nouveau signe d'inflation plus soutenu qu'attendu, qui faisait grimper les taux obligataires.

L'indice Dow Jones perdait 0,45%, le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,37% et le S&P 500 reculait de 0,45%.

Mercredi, Wall Street avait conclu sur une note contrastée, essoufflée de la poussée des derniers mois.

Le Dow Jones avait grappillé 0,10% à 39.067 points, l'indice Nasdaq avait abandonné 0,54% à 18.078,50 points et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,19% à 5.168 points.

L'indice des prix de gros, qui mesure l'inflation côté producteurs, a continué à grimper aux Etats-Unis en février, tiré par les prix de l'essence à la pompe, suivant la courbe des prix côté consommateurs qui a rebondi elle aussi.

Les prix ont progressé de 0,6% sur un mois, contre 0,3% en janvier, selon l'indice des prix à la production PPI.

La hausse est bien plus forte que les 0,2% qui étaient attendus par les analystes. Sur un an, les prix de gros grimpent de 1,6%, leur plus fort rythme depuis cinq mois.

L'indice "a surpris à la hausse en février avec cette accélération des prix des biens. Pour la Réserve fédérale (Fed), cela conforte l'idée de patienter sur l'orientation monétaire à venir", a jugé Rubeela Farroqi, économiste pour HFE. La Fed se réunit la semaine prochaine, mais aucune baisse des taux n'est escomptée par le marché.

Ces données confirment que les prix américains rechignent à baisser davantage, comme l'a déjà montré mardi l'indice des prix à la consommation CPI qui a rebondi à 3,2% sur douze mois contre 3,1%.

Sur le marché obligataire, les taux ont réagi à la hausse, les rendements à dix ans grimpant à 4,25% contre 4,18%.

Un autre indicateur, celui des ventes au détail pour février, est ressorti mitigé, pointant vers un ralentissement de la consommation, ce qui pourrait aider à ralentir l'inflation et parvenir à un atterrissage en douceur.

Les ventes au détail sont reparties à la hausse au mois de février, mais sont restées légèrement inférieures aux attentes des analystes, portées par une progression des ventes de matériaux de construction, de véhicules et des prix de l'essence.

Les achats des ménages américains ont progressé de 0,6% par rapport au mois précédent, alors que les marchés s'attendaient à une hausse un peu plus importante, à 0,7%.

"Le modeste rebond des ventes au détail en février suggère que la croissance des dépenses de consommation a ralenti au début de 2024", a commenté Michael Pearce, d'Oxford Economics.

Du côté des valeurs, Nvidia, le leader de la conception de puces pour l'IA, coqueluche de Wall Street, continuait de lâcher du lest perdant 2,95% à 14H05 GMT après avoir connu un pic historique la semaine dernière.

Tesla cédait plus de 2% alors que le titre connaît une correction depuis le début du mois, digérant jeudi une nouvelle note défavorable d'analyste.

La plateforme de courtage en ligne Robinhood grimpait de 5,71% après avoir affiché une hausse des actifs en gestion en février, notamment grâce au rebond de l'intérêt pour les cryptomonnaies alors que le bitcoin atteint des records historiques.

La start-up américaine de véhicules électriques Fisker, en difficulté financière, chutait de presque 50%, le titre ne pesant plus que 16 cents. Le Wall Street Journal a fait savoir que la société cherchait à engager un restructurateur.

La chaîne de magasins de sports Dicks s'envolait de 15% après des résultats meilleurs que prévu au quatrième trimestre permettant d'augmenter son dividende de 10%.

afp/rp