New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi, portée par la modération des banques centrales qui ont prolongé leurs pauses sur les hausses de taux d'intérêt.

Vers 14H55 GMT, l'indice Dow Jones avançait de 0,23%, le Nasdaq progressait de 0,61%, le S&P 500 gagnait 0,48.

La veille, le Dow Jones a atteint un record historique grimpant au-dessus des 37.000 points pour la première fois de son histoire, à 37.090,24 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, avait gagné 1,29% à 14.720,66 points et le S&P 500 avait grimpé de 1,37% à 4.707,09 points.

La banque centrale américaine (Fed) a, comme attendu, laissé ses taux au jour le jour inchangés pour la troisième fois d'affilée.

Mais surtout, les membres du Comité monétaire projettent désormais trois baisses de taux d'un quart de point l'année prochaine, une perspective qui enchantent les marchés même si les paris sont ouverts sur le début de ce renversement de politique monétaire.

Jeudi, c'était au tour de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne (BCE) d'opter pour un statu quo sur les taux.

La BoE a laissé son taux directeur inchangé à 5,25% jeudi, jugeant que des pressions inflationnistes persistent, et que ses taux resteront probablement élevés "sur une période prolongée".

La BCE a emboîté le pas, prolongeant le statu quo sur ses taux jeudi mais laissant le flou subsister sur un prochain assouplissement monétaire alors que l'inflation est en net recul.

La Banque centrale européenne a abaissé sa prévision d'inflation pour 2024 en zone euro à 2,7% au lieu de 3,2%, prévoyant ensuite une baisse continue de la progression de l'indice qui passerait sous l'objectif des 2% en 2026.

L'euphorie a gagné le marché obligataire, où les prix des obligations d'Etat s'envolaient faisant chuter leurs rendements. Ainsi le taux sur les bons à dix ans du Trésor américain tombaient sous les 4% pour la première fois depuis juillet. Ils s'inscrivaient à 3,94% contre 4,01% la veille.

Autre indicateur satisfaisant: les ventes au détail aux Etats-Unis en novembre ont surpris par leur bonne tenue. Ainsi, les achats des ménages américains ont augmenté de 0,3% alors que les analystes s'attendaient à un nouveau recul après un mois d'octobre négatif.

A la cote, les laboratoires Pfizer reprenaient 0,73% après avoir perdu presque 7% la veille pour avoir dévoilé des prévisions 2024 décevantes. Le groupe pharmaceutique a conclu jeudi son rachat de la biotech Seagen, initié en mars pour 43 milliards de dollars.

Les titres de son concurrent sur le marché des vaccins, Moderna, s'envolaient eux de 17%. Le laboratoire espère que son vaccin thérapeutique contre le cancer de la peau soit approuvé dès 2025, après de nouveaux résultats positifs annoncés jeudi.

Suite à la progression des ventes au détail, les actions des enseignes de magasins étaient recherchées à l'instar de Macy's (+3%), Kohl's (+5,60%), Nordstrom (+4?45%) ou Best Buy (+2,07%).

Le groupe de logiciels Adobe s'écroulait de 7% à 581 dollars. Adobe a affiché de bons résultats pour le quatrième trimestre avec un chiffre d'affaires de 5,05 milliards de dollars. Mais pour le prochain trimestre, le groupe table sur des ventes de 5,13 milliards alors que les analystes pariaient sur 5,16 milliards.

L'ensemble des constructeurs de véhicules électriques prenait de l'allure, à commencé par Tesla (+2,45%), mais aussi Rivian (+7,72%) et Nio (+5,42%).

Quasiment la totalité des secteurs du S&P étaient dans le vert, tirés par l'immobilier (+2,34%) qui voyait d'un bon oeil le reflux des taux.

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