New York (awp/afp) - Wall Street a commencé en baisse vendredi la dernière séance de la semaine, inquiète notamment des tensions géopolitiques alors que les banques ont lancé la saison des résultats trimestriels.

L'indice Dow Jones lâchait 0,74%, le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,87% et le S&P 500 perdait 0,74% vers 14H20 GMT.

Les taux obligataires, qui étaient montés à leur plus haut depuis novembre pour ceux à dix ans - grimpant à 4,58% -, reculaient à 4,49%.

"C'est une bonne chose pour les actions", espérait Patrick O'Hare de Briefing.com. Mais "il y a une angoisse géopolitique qui couve, au milieu d'articles de presse, suggérant que l'Iran pourrait bientôt lancer une attaque contre Israël", a ajouté l'analyste.

Il notait que ces inquiétudes géopolitiques qui "déclenchent une certaine aversion au risque" étaient corroborées par le bond du prix du pétrole brut. Le baril de WTI américain avançait de plus de 2%.

A cela s'ajoute des préoccupations macro-économiques avec les mauvais chiffres commerciaux de la Chine qui montrent un net recul, sur douze mois, des exportations (-7,5%) comme des importations (-1,9%).

Les banques ont ouvert la saison des résultats en fanfare. JPMorgan, Wells Fargo et Citigroup ont toutes rapporté des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre mais la réponse des investisseurs était mitigée.

JPMorgan perdait 3,83% même si les profits de la banque ont grimpé de 6% sur les trois premiers de l'année. Son patron Jamie Dimon a averti des pressions que met l'inflation, exerçant une "compression des marges".

"En regardant vers l'avenir, nous restons en alerte face à un nombre important de forces incertaines", a-t-il prévenu, citant notamment "un grand nombre de pressions inflationnistes persistantes, qui pourraient se poursuivre".

Citigroup (+0,03%) a publié pour sa part des résultats inférieurs à ceux de l'an passé à la même époque, en repli de 27% sur douze mois, mais ils sont restés supérieurs aux prévisions des analystes.

Le gestionnaire d'actifs BlackRock a vu gonfler le volume d'actifs sous sa coups passé à 10.500 milliards de dollars (+15% sur un an).

Malgré un chiffre d'affaires de 4,73 milliards de dollars (+11,55% sur un an) et un bénéfice net de 1,57 milliard (+35,3%), meilleurs que les anticipations du consensus des analystes, le titre était boudé par les investisseurs (-1,24%).

La Banque Wells Fargo cédait 0,20% après avoir annoncé un bénéfice en repli de 7% sur un an à 4,6 milliards de dollars, malgré tout supérieur aux attentes. Le chiffre d'affaires s'inscrit, lui, à 20,8 milliards de dollars, en légère progression de 0,6%.

Sur le front de la macro-économie, l'indice américain des prix à l'importation a révélé confirmer la tenacité de l'inflation: il a grimpé de 0,4% sur le mois, la troisième hausse mensuelle d'affilée.

Ailleurs à la cote, les actions des fabricants de semi-conducteurs étaient à la baisse alors que les efforts de la Chine pour s'affranchir de la dépendance des fabricants américains de puces s'intensifient. Intel cédait 3,60%, AMD -3,81% et Nvidia 1,65%.

Tesla perdait 1% alors que le constructeur de véhicules électriques faisait l'objet d'une guerre des prix, son concurrent Ford offrant un rabais de 1.500 dollars sur ses véhicules si ces clients abandonnent leur Tesla.

vmt/liu