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New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé en baisse, lundi, et observé une pause après de nouveaux records, vendredi, même si de nombreuses valeurs ont fini dans le vert, notamment l'ogre Nvidia, désormais troisième capitalisation mondiale.

Le Dow Jones a lâché 0,25%, l'indice Nasdaq a perdu 0,41% et l'indice élargi S&P 500 a reflué de 0,12%.

"Le S&P et le Nasdaq restaient sur des records et il y a beaucoup d'événements qui s'annoncent" dans les jours à venir, a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Les investisseurs savent qu'ils pourraient faire bouger le marché, et ils entament donc avec précaution cette semaine".

Pour autant, les grands indices sont restés cantonnés à des marges resserrées tout au long de la séance. "Il n'y a pas d'urgence à vendre", a observé Patrick O'Hare.

Certaines valeurs ont même brillé, en premier lieu le spécialiste des semi-conducteurs Nvidia (+3,60%), qui a dépassé le pétrolier Saudi Aramco, pour monter sur le podium, à la troisième place des plus grosses capitalisations mondiales.

Le groupe de Santa Clara pèse désormais 2.131 milliards de dollars et fond sur Apple, qui a perdu près de 9% depuis le début de l'année.

Le géant à la pomme a encore pris un éclat (-2,54%), lundi, avec l'annonce d'une amende de 1,84 milliard d'euros infligée par la Commission européenne pour non-respect des règles de concurrence sur le marché de la musique en ligne.

L'ensemble du secteur des microprocesseurs s'est démarqué, en particulier Intel (+4,08%) et Qualcomm (+2,13%).

Les opérateurs se sont aussi tournés lundi vers des valeurs délaissées, ce qui a notamment permis à l'indice S&P 500 à pondération égale (chaque titre à la même valeur) d'enregistrer une hausse.

Morgan Stanley (+4,12%), UPS (+1,72%) ou Lockeed-Martin (+1,28%) ont ainsi été recherchés.

"Tout le monde s'attend à ce que le marché consolide et quand il ne recule pas vraiment, certains investisseurs redoutent de rater une hausse et se mettent à acheter", selon Patrick O'Hare.

La semaine s'annonce chargée en événements divers, avec l'audition au Congrès du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, mercredi (Chambre des représentants) et jeudi (Sénat) et la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi.

Wall Street attend aussi les publications des enseignes de grande distribution Target (mardi) et Costco (jeudi), ainsi que le rapport mensuel sur l'emploi américain, vendredi.

Le marché obligataire a, lui aussi, connu un tassement. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans, qui évolue en sens opposé de leur prix, se tendait à 4,21%, contre 4,17% vendredi en clôture.

A la cote, la compagnie aérienne JetBlue a pris de l'altitude (+4,33%) après avoir officiellement renoncé à acquérir sa concurrente Spirit Airlines (-10,84%), union qui aurait constitué le cinquième acteur du secteur aux Etats-Unis. Le projet avait été largement compromis par une décision de justice défavorable, mi-janvier.

Spotify a avancé (+2,37%), car considéré comme l'un des gagnants de la décision de la Commission européenne contre Apple.

La banque régionale New York Community Bancorp (-23,10%) a de nouveau été attaquée. Déjà fragilisée, elle a fait état, jeudi, de défaillances dans ses procédures de contrôle et interne et annoncé le départ de son directeur général.

Tesla a décroché (-7,16%), alors que les livraisons depuis son usine de Shanghai sont tombées, en février, à leur plus bas niveau depuis décembre 2022.

Macy's s'est élevé (+13,55%) après que les sociétés d'investissement Arkhouse Management et Brigade Capital Management ont relevé sensiblement leur offre de rachat du groupe de grands magasins, désormais fixée à 6,6 milliards de dollars contre 5,8 précédemment.

Boeing (+0,27%) n'a profité qu'à la marge de la nouvelle commande d'American Airlines, qui s'est notamment porté acquéreur de 85 appareils 737 MAX 10. L'annonce a été ternie par une communication du régulateur américain de l'aviation civile (FAA) qui a fait état de "problèmes de non-conformité" dans le contrôle de la production du constructeur.

tu/ber