Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi, à la veille de la journée fériée de l'Ascension. Le front des nouvelles d'entreprises est resté calme, avec, pour les blue chips, des informations sur la marche des affaires de Zurich Insurance. Longtemps proche des 11'500 points, le SMI a nettement fléchi en fin d'après-midi.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée. Les investisseurs misaient sur l'espoir d'un accord pour augmenter le plafond de la dette américaine.

La veille, le président Joe Biden s'est dit optimiste à l'issue d'une réunion à la Maison-Blanche avec des dirigeants du Congrès américain, sur la possibilité d'éviter un défaut de paiement des Etats-Unis, qui pourrait survenir dans deux semaines.

Certes "il n'y a pas eu d'accord pour relever le plafond de la dette lors de la réunion d'hier (mardi) entre le président Biden et les dirigeants du Congrès", a reconnu Patrick O'Hare de Briefing.com. "Néanmoins, il ressort de cette réunion qu'elle a été positive, qu'un accord bipartite peut encore être conclu pour éviter un défaut et que le processus de négociation s'est amélioré avec le président Biden nommant des responsables pour travailler directement" avec l'opposition.

Le chef des républicains à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a reconnu en effet que la réunion avait été "un peu plus productive" et qu'"un processus amélioré" avait été mis en place pour la négociation.

Le SMI a fini en repli de 0,71% à 11'437,78 points, avec un plus bas à 11'432,25 points et un plus haut à 11'497,31 points. Le SLI a perdu 0,81% à 1776,05 points et le SPI 0,69% à 15'082,18 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont reculé et dix avancé.

Credit Suisse (+1,8%) précède UBS (+1,1%) et ABB (+0,6%) sur le podium du jour.

La banque aux trois clés estime l'écart entre le prix consenti pour l'acquisition sous la contrainte de Credit Suisse et la valeur intrinsèque de la banque aux deux voiles à 34,78 milliards de dollars (31,17 milliards de francs suisses au cours du jour), dans un document remis au régulateur des marchés financiers aux Etats-Unis (SEC).

Julius Bär (+0,2%) a aussi fini dans le vert.

Le géant pharmaceutique rhénan Roche (+0,4%) a observé une concrétisation de critères primaires et secondaires d'évaluation de son fénérbrutinib contre la sclérose en plaques dans le cadre d'une étude clinique de phase II.

Les deux autres poids lourds Nestlé (-1,0%) et Novartis (-1,6%) n'ont pas échappé à la tendance négative.

Givaudan (-3,7%) a fini lanterne rouge, derrière Lonza (-2,8%) et Zurich Insurance (-2,5%).

Stifel a repris la couverture de Lonza avec la recommandation "hold" et objectif de cours à 600 francs suisses. Selon l'analyste, les investisseurs sous-estiment les défis à court terme du fabricant de produits pharmaceutiques. Les résultats comparatifs de l'année précédente sont élevés et le contrat à forte marge avec Moderna arrive à échéance. De plus, le secteur des cellules et des gènes est plus faible qu'auparavant et nombre d'entreprises de biotechnologie en plein essor sont soumises à une pression plus forte.

Zurich a vu ses primes brutes croître sur les trois premiers mois de l'année en comparaison annuelle, à la faveur de prix plus élevés et de taux d'intérêt en hausse, mais aussi d'une croissance dans l'assurance commerciale.

Sonova (-0,7%) a encore légèrement reculé pertes, après avoir déjà lâché 10,7% la veille dans la foulée de ses résultats annuels 2022/23. JPMorgan a réagi en abaissant la recommandation à "neutral", de "overweight", et en réduisant l'objectif de cours. Barclays et Bernstein ont aussi abaissé l'objectif de cours avec recommandations respectives à "overweight" et "underperform".

Sur le marché élargi, Softwareone (-3,7%) a enregistré des indicateurs de rentabilité (Ebitda ajusté et marge afférente) inférieurs aux prévisions des analystes au premier trimestre. La direction a toutefois confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Groupe Minoteries (-1,9%) a annoncé que le président Pierre-Marcel Revaz renonçait à son mandat, en dépit de sa réélection. Cette décision, qui prend effet immédiatement, a été prise "au vu de la défiance manifestée par certains actionnaires", qui ont élu Karl Zeller comme nouvel administrateur, contre l'avis de l'organe de surveillance.

L'agrégateur d'offres de voyages Lastminute (-0,8%) a vu son chiffre d'affaires rebondir au premier trimestre de l'exercice en cours, tandis que le bénéfice net a été divisé par deux. L'entreprise indique avoir remboursé tous les fonds indûment perçus au titre du chômage partiel pendant la pandémie.

Le promoteur immobilier et exploitant d'hôtels urano-cairote Orascom Development Holding (-0,3%) a vu ses résultats reculer au premier trimestre. L'entreprise, tout en se montrant confiante pour la suite de l'exercice, s'est abstenue de communiquer ses objectifs annuels.

Credit Suisse a relevé la recommandation d'Implenia (+14,1%) à "outperform" de neutral" et fortement augmenté l'objectif de cours à 57 de 40 francs suisses. Le carnet de commandes a atteint un niveau record, a salué l'analyste.

rp/al