Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient relativement stables mercredi, avant la publication par l'EIA des stocks de brut aux Etats-Unis plus tard dans la journée, et alors que la production de brut reprend en Libye.

Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 41,94 dollars à Londres, en hausse de 0,53% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,35% à 39,94 dollars.

Ces gains, à l'image des quelque 0,7% grappillés la veille, restent toutefois "plafonnés par la relance de l'industrie pétrolière libyenne", a noté Stephen Brennock, analyste de PVM.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé le week-end dernier la reprise de la production et des exportations d'or noir sur les sites qu'elle a qualifiés de "sûrs", au lendemain de l'annonce par l'homme fort de l'est de ce pays, Khalifa Haftar, de la levée d'un blocus de huit mois imposé par ses forces.

La société "a indiqué que la production devrait passer à 260.000 barils par jour la semaine prochaine, ce qui est loin des 1,2 million produits avant le blocus", a relevé M. Brennock, mais ce volume "ajoute cependant une pression sur le marché" ont complété les analystes de JBC.

De plus, le pays membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'est pas soumis aux coupes de production auxquelles s'astreignent la grande majorité et les signataires de l'accord Opep+.

Les investisseurs ont également mercredi les yeux tournés vers le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks de brut dans le pays, "qui revêtent une importance plus grande que d'habitude", a insisté l'analyste de PVM.

Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut pour la semaine achevée le 18 septembre sont attendues en baisse de 3,27 millions de barils.

"Une augmentation surprise pourrait bien être suffisante pour entraîner à nouveau les cours de brut dans une spirale baissière", a conclu M. Brennock.

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