Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers évoluaient dans le rouge mercredi, au lendemain des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, dont le résultat final n'était pas encore connu, et à la veille des chiffres de l'inflation américaine pour octobre.

En Europe, vers 13H00 GMT, les indices baissaient de 0,23% à Paris, de 0,50% à Francfort et de 0,24% à Londres, dans le sillage d'une séance négative en Asie. A Zurich, le SMI gagnait 0,23%.

Wall Street devrait ouvrir sans tendance marquée, alors que les contrats à terme sur les principaux indices américains baissaient de 0,03% à 0,26% avant l'ouverture.

Mardi, quand les Américains se rendaient aux urnes à l'occasion des élections cruciales de mi-mandat, les marchés actions étaient montés et le marché de la dette s'était replié.

Le dépouillement de ces élections n'est pas terminé, mais la Chambre des représentants semble en bonne voie d'être reprise par les républicains tandis que le suspense demeure sur le sort du Sénat.

"Bien sûr, les implications politiques peuvent être importantes si les démocrates parviennent à conserver le contrôle de la Chambre et du Sénat, mais à ce stade, seul l'un des deux semble plausible, ce qui signifie une impasse à Washington", a observé Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Mais "les investisseurs se concentrent davantage sur les données d'inflation de jeudi et sur la question de savoir si elles ouvriront la voie à un ralentissement du rythme du resserrement monétaire (de la Fed, NDLR) en décembre et au début de l'année prochaine", poursuit-il.

La banque centrale américaine relève agressivement ses taux directeurs depuis mars pour maîtriser l'envolée des prix. Les acteurs de marché considèrent qu'il faudrait une amélioration sur le front de l'inflation combinée à une détérioration sur le marché du travail aux Etats-Unis pour espérer une inflexion de sa politique monétaire.

En Chine, l'inflation a ralenti plus que prévu en octobre, tombant à 2,1% sur un an alors qu'elle était attendue à 2,4% après 2,8% un mois plus tôt.

Les prix à la production chinois ont eux connu en octobre leur premier repli depuis 2020, signe d'une faible demande dans la deuxième économie mondiale en raison des restrictions sanitaires.

Meta supprime 11.000 emplois ___

Pour la première fois depuis la création de Facebook, Mark Zuckerberg a dû annoncer mercredi à ses salariés un plan social: Meta, la maison mère du géant des réseaux sociaux, va supprimer 11.000 postes, soit environ 13% de ses effectifs. Le titre grimpait de plus de 5% dans les échanges électroniques préouverture à Wall Street.

L'inflation réduit Marks and Spencer au pain sec ___

La chaîne britannique de magasins Marks and Spencer dévissait de 4,61% à 111,65 pence mercredi, vers 13H00 GMT, à la Bourse de Londres, après avoir annoncé des ventes en hausse mais des bénéfices opérationnels en baisse pour son premier semestre décalé, mangés par la "pression sur les coûts et les prix" dans son segment alimentaire.

Du côté des devises et du pétrole ___

Le dollar rebondissait, profitant de son statut de valeur refuge au lendemain des élections de mi-mandat aux Etats-Unis tandis que le bitcoin poursuivait son plongeon.

Vers 12H30 GMT, le billet vert prenait 0,84% à 1,1446 dollar pour une livre, et était en hausse plus modérée de 0,31% face à l'euro, à 1,0043 dollar.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin, qui a atteint mardi soir 17.172,43 dollars, un plus bas depuis novembre 2020, avant de remonter, rechutait mercredi de 5,10% à 17.743 dollars. Les déboires de la plateforme FTX, qui a dû faire appel à son rival Binance pour faire face à un problème de liquidité et va désormais lui vendre la plus grande partie de son activité, ajoutent aux inquiétudes sur le secteur.

Les prix du pétrole poursuivaient leur repli, lestés par des données sur les stocks américains de brut qui montrent une accumulation, conjuguées aux attentes déçues d'assouplissement des restrictions liées au Covid en Chine.

Vers 12H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 reculait de 1,51% à 93,91 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre perdait 1,98% à 87,16 dollars.

afp/rp