Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient en légère baisse jeudi, les investisseurs se montrant réticents à prendre des positions avant le rapport sur l'emploi américain vendredi, qui peut confirmer ou infirmer les raisons du rebond du début de semaine.

Les indices européens alternaient entre vert et rouge, cette dernière couleur dominant vers 13H55 GMT: Paris reculait de 0,38%, Londres de 0,84% mais Francfort gagnait 0,08%. A Zurich, le SMI cédait 0,92%.

Wall Street tournait autour de l'équilibre également: après une ouverture en baisse le Nasdaq gagnait 0,48%, le S&P 500 0,06% et le Dow Jones reculait de 0,11%.

"La lecture de la situation économique est de plus en plus difficile pour les investisseurs", remarque Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque, au coeur d'une semaine avec beaucoup d'indicateurs économiques et avant le début de la saison des résultats d'entreprises la semaine prochaine aux États-Unis.

Les investisseurs veulent connaître la santé de l'économie américaine, mais les dernières données divergent: lundi, un indicateur a montré que l'activité dans l'industrie manufacturière était déclinante, mais mercredi, l'enquête ADP sur les créations d'emploi dans le privé a souligné que le marché du travail restait toujours aussi tendu. Jeudi, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis sont ressorties un peu plus fortes que prévu.

Le marché suit la logique selon laquelle "une mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle", car la dégradation de l'activité économique pourrait pousser la Banque centrale américaine à se montrer moins déterminée dans le durcissement de sa politique monétaire.

Cet espoir a grandement contribué au fort rebond des marchés en début de semaine, après un mois de septembre catastrophique pour les actions.

Juge de paix de la semaine, le rapport sur l'emploi américain de vendredi est particulièrement attendu, car il aura une grande influence sur les dirigeants de la Fed.

Les opérateurs de marché devront ensuite patienter jusqu'à la semaine prochaine pour prendre connaissance de l'indice des prix à la consommation américaine (CPI) de septembre, ainsi que des premiers résultats d'entreprises.

Sur le marché obligataire, les taux de la dette des États se redressaient un peu, après leur forte baisse du début de semaine, mais restaient loin de leur pic de la semaine passée.

Shell prévoit une note de gaz salée ___

Le géant pétrolier britannique Shell perdait 3,77% à Londres vers 13H50 GMT, après avoir prévenu jeudi que les résultats de sa division gazière seraient en "nette baisse" au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, invoquant la "saisonnalité" mais aussi un marché "volatil et disloqué".

Les minières étaient à la peine, comme Anglo American (-2,84%), ArcelorMittal (-4,04%), ou encore Eramet (-16%) en France, après une revue du secteur fait par Exane BNP.

Les réassureurs à la peine ___

Les deux réassureurs du Dax étaient en queue d'indice, Munich Re et Hannover Rück perdant respectivement 2,5%. et 2,2%. Swiss RE cédait 3,07% et à Paris, Scor se repliait de 2,96%.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole étaient stables jeudi, au lendemain de la décision de l'Opep+ de réduire drastiquement son objectif de production pour mettre fin à une tendance baissière des prix, face au craintes grandissantes de récession.

Vers 13H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre grappillait 0,11% à 93,47 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre progressait de 0,17% à 87,91 dollars.

L'euro remontait un peu face au dollar jeudi au lendemain de pertes marquées. Vers 13H45 GMT, l'euro baissait de 0,53% à 0,9832 dollar.

La livre, qui avait rebondi en début de semaine avant de plonger mercredi, perdait de nouveau 0,78% à 1,1239 dollar.

afp/rp