Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont difficilement digéré jeudi les annonces de la banque centrale américaine (Fed) de la veille, tandis que Wall Street rebondissait légèrement avant les résultats de géants du secteur technologique.

En Europe, les places ont fini en baisse. La Bourse de Paris a reculé de 0,89%. Francfort a cédé 0,26% et Londres 0,11% après avoir passé la majeure partie de la séance en hausse. En revanche, Milan a pris 0,22%. A Zurich, le SMI a perdu 1,05%.

De l'autre côté de l'Atlantique, vers 17H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,31%. L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,57% et l'indice technologique Nasdaq gagnait 0,60%.

De nouveaux géants boursiers technologiques, comme Apple, Amazon et Meta, doivent publier leurs résultats annuels après la clôture de New York.

Après avoir terminé en nette baisse mercredi, Wall Street a ouvert en hausse jeudi, semblant avoir digéré le statu quo de la Fed, qui a écarté l'hypothèse d'une première baisse de taux en mars.

La "tonalité" de la communication de la Fed "a un peu changé, elle est un peu plus neutre" que précédemment, souligne Yasser Talbi, gérant obligataire chez Indosuez Wealth Management.

"Pour la première fois, la Réserve fédérale américaine ouvre la porte à des baisses de taux", qui n'interviendront "clairement pas au mois de mars" mais peut-être "au mois de mai", estime l'expert.

En réaction, les taux obligataires ont monté dans un premier temps avant de redescendre avec la publication de données sur l'emploi aux Etats-Unis: les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été plus nombreuses que prévu et le coût du travail a légèrement progressé au quatrième trimestre, moins que prédit par les économistes, un élément positif dans la lutte contre l'inflation élevée.

Le taux de l'emprunt américain évoluait autour de 3,84%, contre 3,91% mercredi.

En zone euro, le combat contre l'inflation n'est pas encore gagné non plus, le rythme de hausse des prix en janvier y a ralenti moins que prévu et s'est établi à 2,8%.

Les banques européennes sur le gril ___

Le marché a sanctionné les résultats de la première banque française BNP Paribas (-9,21%) malgré un bénéfice 2023 record, mais entaché par les difficultés rencontrées dans les métiers de crédit à la consommation et d'immobilier.

Le premier groupe bancaire néerlandais ING (-6,44%) a lui aussi été puni par les investisseurs, qui ont jugé ses résultats décevants.

Le géant bancaire allemand Deutsche Bank, qui a annoncé qu'il allait supprimer 3.500 emplois d'ici à 2025 après avoir fait état d'une baisse de son bénéfice en 2023, a vu son action progresser de 2,96%.

Ferrari à vive allure ___

Le fabricant de voitures de luxe Ferrari a annoncé avoir franchi la barre d'un milliard d'euros de bénéfices en 2023 et pourrait recruter le septuple champion du monde de Formule 1, le Britannique Lewis Hamilton à partir de 2025.

A Milan, le titre a gagné 9,02%.

Peloton cale ___

Le spécialiste des tapis de course et vélos connectés Peloton calait à New York (-23,20% à 16H45 GMT) après avoir fait état d'une nouvelle perte au quatrième trimestre et publié des prévisions jugées très décevantes.

Siemens Healthineers réjouit ___

L'action de Siemens Healthineers a pris 4,44% à Francfort, après avoir confirmé ses prévisions d'une croissance de ses ventes entre 4,5 et 6,5% pour l'année 2024. Le groupe a indiqué avoir dégagé une marge opérationnelle de 14,3% au premier trimestre.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole montaient jeudi après la réunion technique de l'Opep+, qui a validé jeudi la stratégie actuelle de baisse de production, renforcée par les coupes saoudiennes et russes.

Le baril de Brent prenait 0,97% à 81,33 dollars et le baril de WTI gagnait 1,02% à 76,62 dollars, vers 16H45 GMT.

Sur le marché des changes, l'euro grappillait 0,34% face au dollar, à 1,0855 dollar pour un euro, et la livre prenait 0,18%, à 1,2711 livre pour un dollar.

Le bitcoin cédait 0,05% à 42.478 dollars.

afp/rp