New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont difficilement digéré jeudi les annonces de la banque centrale américaine (Fed) de la veille, tandis que Wall Street a rebondi avant les résultats de géants du secteur technologique.

En Europe, les places ont fini en baisse. La Bourse de Paris a reculé de 0,89%. Francfort a cédé 0,26% et Londres 0,11% après avoir passé la majeure partie de la séance en hausse. En revanche, Milan a pris 0,22%. A Zurich, le SMI a cédé 1,05%.

De l'autre côté de l'Atlantique, le Dow Jones a pris 0,97%. L'indice élargi S&P 500 a grimpé de 1,25% et le Nasdaq de 1,30%.

De nouveaux géants boursiers technologiques, comme Apple, Amazon et Meta, ont publié leurs résultats annuels après la clôture de New York.

Amazon (+2,63% à 159,28 dollars) grimpait de presque 10% dans les échanges électroniques après la clôture. Le géant de la vente en ligne a largement dépassé les attentes en termes de chiffre d'affaires comme de bénéfice, grâce notamment à une saison des fête solide.

Meta (+1,10% en clôture à 394,78 dollars), qui comprend Facebook, Instagram et Whatsapp, s'envolait de 14% vers 22H00 GMT dans les échanges électroniques, après de bons chiffres de ventes et d'utilisateurs.

Après avoir terminé en nette baisse mercredi, Wall Street a digéré le statu quo de la Fed, qui a écarté l'hypothèse d'une première baisse des taux en mars.

La "tonalité" de la communication de la Fed "a un peu changé, elle est un peu plus neutre" que précédemment, souligne Yasser Talbi, gérant obligataire chez Indosuez Wealth Management.

"Pour la première fois, la Réserve fédérale américaine ouvre la porte à des baisses de taux", qui n'interviendront "clairement pas au mois de mars" mais peut-être "au mois de mai", estime l'expert.

Le taux de l'emprunt américain évoluait autour de 3,86%, contre 3,91% mercredi.

En zone euro, le combat contre l'inflation n'est pas encore gagné non plus, le rythme de hausse des prix en janvier y a ralenti moins que prévu et s'est établi à 2,8% sur un an.

Les banques européennes sur le gril ___

Le marché a sanctionné les résultats de la première banque française BNP Paribas (-9,21%) malgré un bénéfice 2023 record, mais entaché par les difficultés rencontrées dans les métiers de crédit à la consommation et d'immobilier.

Le premier groupe bancaire néerlandais ING (-6,44%) a lui aussi été puni par les investisseurs, qui ont jugé ses résultats décevants.

Le géant bancaire allemand Deutsche Bank, qui a annoncé qu'il allait supprimer 3.500 emplois d'ici à 2025 après avoir fait état d'une baisse de son bénéfice en 2023, a vu son action progresser de 2,96%.

Ferrari à vive allure ___

Le fabricant de voitures de luxe Ferrari a annoncé avoir franchi la barre d'un milliard d'euros de bénéfices en 2023 et pourrait recruter le septuple champion du monde de Formule 1, le Britannique Lewis Hamilton à partir de 2025.

A Milan, le titre a gagné 9,02%.

Peloton cale ___

Le spécialiste des tapis de course et vélos connectés Peloton calait à New York (-24,28% à 4,21 dollars) après avoir fait état d'une nouvelle perte au quatrième trimestre et publié des prévisions jugées très décevantes.

Siemens Healthineers réjouit ___

L'action de Siemens Healthineers a pris 4,44% à Francfort, après avoir confirmé ses prévisions d'une croissance de ses ventes entre 4,5 et 6,5% pour l'année 2024. Le groupe a indiqué avoir dégagé une marge opérationnelle de 14,3% au premier trimestre.

Baisse du pétrole et hausse de l'euro ___

Les cours du pétrole ont fini en baisse changeant brutalement de cap après l'annonce d'une possible trêve dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, qui ôte une partie de la prime de risque géopolitique.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 2,29%, pour clôturer à 78,70 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, il a perdu 2,67%, à 73,82 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro a gagné 0,48% face au dollar, à 1,0871 dollar pour un euro.

Le bitcoin a avancé de 1,40% à 43.043 dollars.

afp/rp