Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient globalement orientées à la hausse lundi avant de nombreuses réunions de banques centrales, notamment celle de la Réserve fédérale américaine mardi et mercredi.

En Europe, Paris restait proche de l'équilibre (-0,08%), tout comme Londres (+0,04%) et Francfort (+0,09%), tandis que Milan grappillait 0,18%. Quant à la Bourse suisse, elle voyait en revanche vers 15h04 son indice phare SMI chuter de 0,58%.

En zone euro, l'estimation définitive de l'inflation en février, principal indicateur de la séance, n'a pas réservé de surprise, à 2,6% sur un an en février.

A Wall Street, les trois principaux indices ont ouvert dans le vert et à 14h40, le Dow Jones avançait de 0,25%, le S&P 500 de 0,95% et le Nasdaq de 1,54%.

L'élément dominant l'agenda de la semaine est "la réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui déterminera probablement l'orientation des marchés boursiers pour les trois prochains mois", commente Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets. L'institution monétaire maintient ses taux directeurs à leur niveau le plus élevé depuis plus de 20 ans et devrait prochainement procéder à une première baisse de ces taux.

Le marché s'attend à ce que la Fed laisse encore ses taux inchangés à l'issue de sa réunion en mars, mais que cette très attendue première baisse arrive en juin. Toutefois, si le président de l'institution monétaire américaine, Jerome Powell, "fait preuve de réticence" lors de son discours mercredi, cette estimation du marché "pourrait rapidement être reportée au 31 juillet, ce qui risque de perturber les indices boursiers", estime Jochen Stanzl.

Des décisions des banques centrales en Australie, en Suisse, au Royaume-Uni ou encore au Brésil sont aussi attendues cette semaine. Au Japon, à la veille de la décision de la banque centrale, la Bourse de Tokyo a grimpé de 2,67% lundi.

Les informations de presse prédisant que la BoJ décidera mardi de mettre fin à ses taux négatifs en vigueur depuis 2016, ce qui a déjà été largement anticipé par le marché, ont "réduit l'incertitude concernant la politique monétaire et a entraîné une vague d'achats" d'actions, a commenté IwaiCosmo Securities dans une note.

Sur le marché obligataire, les taux des États en Europe étaient stables, tout comme le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans qui évoluait à 4,32%, contre 4,31% la veille.

Alstom sur les rails

Le constructeur ferroviaire Alstom bondissait de plus de 9% à Paris après qu'un analyste de Deutsche Bank a relevé sa recommandation sur le titre à l'achat dans une note publiée lundi, estimant que "le pire est désormais derrière le groupe". Le deuxième constructeur mondial est engagé dans un plan de désendettement, dont les détails doivent être présentés en mai 2024, ce qui pourrait soutenir une action malmenée par les investisseurs.

"L'action a chuté de 54% sur un an et se négocie avec une décote d'environ 40 à 50% par rapport à ses pairs", souligne la note.

Logitech voit flou

Le groupe valdo-californien Logitech, spécialisé dans les accessoires informatiques et de jeux vidéo, voyait son titre chuter de plus de 8% à la Bourse suisse, après l'annonce du départ de son directeur financier fin mai, seulement un peu plus d'un an après son arrivée.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole évoluaient en hausse lundi à la suite de nouvelles frappes de drones sur les raffineries russes au cours du week-end et de données économiques meilleures qu'attendu venant de Chine.

Vers 14h30, le baril de Brent de mer du Nord prenait 0,93% à 86,14 dollars tandis que le baril de WTI américain montait de 1,15% à 81,97 dollars.

L'euro gagnait était stable face au dollar (-0,00%), à 1,0888 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 0,35%, à 68.036 dollars.

afp/vj