Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent légèrement dans le vert vendredi, après leurs records enregistrés la veille, emportées par une vague d'euphorie liée aux résultats record du géant des puces Nvidia et à l'engouement pour l'intelligence artificielle.

En Europe, Paris (+0,08%), Londres (+0,07%) et Francfort (-0,01%) étaient stables vers 09H30. Milan gagnait 0,50%.

En Asie, Shanghai a progressé de 0,55%, Hong Kong a légèrement reculé de 0,10%, lestée par des indicateurs montrant que le secteur immobilier n'est pas sorti de la crise en Chine. L'indice indien Nifty 50 grappillait 0,11% vers 09H30.

Tokyo est restée fermée en raison d'un jour férié, s'octroyant un jour de repos après que l'indice Nikkei a dépassé jeudi son record en clôture, qui remontait à fin 1989.

Les indices S&P 500 et Dow Jones de Wall Street ont aussi signé des records, entraînés par l'envolée de Nvidia, géant américain des puces électroniques utilisées notamment dans l'intelligence artificielle (IA), qui a été porté en 2023 par l'engouement pour l'IA générative et l'intérêt dans ces composants.

Après un bond de plus de 16%, la capitalisation boursière du groupe a gonflé de plus de 200 milliards de dollars en une séance, pour se porter à 1.940 milliards de dollars et faire de Nvidia la troisième plus grosse capitalisation boursière de New York.

"Rien ni personne ne peut arrêter les taureaux en bourse", commente Jochen Stanzl pour CMC Market, "une fin de la tendance haussière dynamique n'est pas en vue".

Sur le plan de la politique monétaire, trois gouverneurs de la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine, ont continué à plaider jeudi pour la patience avant de commencer à baisser les taux, l'un d'eux avertissant même qu'il veut observer encore "au moins quelques mois supplémentaires" les chiffres de l'inflation.

Du fait de la bonne santé de l'économie américaine, la Fed peut se permettre "d'attendre encore un peu pour assouplir la politique monétaire", a souligné Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la banque centrale américaine.

Le vice-président de la Fed Philip Jefferson, considère pour sa part "la vigueur continue des dépenses" de consommation comme "un risque à la hausse important" pour les prévisions d'inflation.

Ces déclarations ont encore repoussé les attentes des marchés de baisses de taux cette année, selon les analystes de Deutsche Bank, dans une note.

Sur le marché obligataire, les rendements souverains étaient stables vers 08H25 GMT. Celui de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans s'établissait à 2,45% contre 2,44% la veille.

Vague de résultats

Le géant allemand de l'assurance Allianz a fait état d'un bénéfice net part du groupe en hausse de 33% en 2023, à 8,5 milliards d'euros, en dépit du poids des catastrophes naturelles. Son action reculait de 2,49% à Francfort.

Le géant allemand de la chimie BASF (+3,34%), en crise depuis la hausse des prix de l'énergie, a dévoilé un nouveau plan de réduction des coûts sur son siège allemand de Ludwigshafen, prévoyant un milliard d'euros d'économies supplémentaires d'ici 2026, avec des suppressions de postes.

Le géant européen Deutsche Telekom baissait de 2,28% après une lourde perte nette au quatrième trimestre de 2024, plombé par une dépréciation. Son bénéfice net retraité a reculé sur un an, mais le groupe se dit toutefois optimiste pour 2024.

A Londres, la banque Standard Chartered s'envolait de 6,51% après avoir annoncé un bénéfice net part du groupe en hausse de 18% à 3 milliards de dollars en 2023 et de généreuses distributions à ses actionnaires.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole reculent vers 09H15. Le baril de Brent, pour livraison en avril, cédait 0,50% à 83,25 dollars et celui de WTI, pour livraison le même mois, perdait 0,67% à 78,08 dollars.

L'euro grappillait 0,07% face au dollar à 1,0831 euro pour un dollar.

Le bitcoin reculait de 1,07% à 51'098 dollars.

afp/ck