Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers évoluaient prudemment mercredi, avant une décision monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) et après de fortes créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis.

Après avoir signé de nouveaux records mardi, la Bourse de New York évoluait dans le rouge vers 14H20 GMT. Le Dow Jones perdait 0,30%, le Nasdaq était stable et le S&P abandonnait 0,11%.

En Europe, Paris (+0,30%) dépassait son record historique en séance, vieux de 21 ans. Londres lâchait 0,45% et Francfort 0,15% tandis que Milan prenait 0,38%. A Zurich, le SMI gagnait 0,23%.

En Chine, les Bourses ont reculé face à de nouvelles contaminations au Covid dans le pays, qui ont conduit à de nouvelles mesures de confinement.

Mais les marchés sont surtout suspendus à la réunion de la Banque centrale américaine dont les conclusions seront annoncées à 18H00 GMT.

"La Banque centrale devrait préciser son calendrier de réduction progressive d'achats d'actifs. Les premières décisions devraient intervenir d'ici la fin de cette année", anticipe Emmanuel Auboyneau, gérant associé d'Amplegest.

Les observateurs s'attendent à une réduction de 15 milliards de dollars chaque mois, par rapport au niveau actuel d'achats d'actifs de 120 milliards de dollars par mois, jusqu'à tomber à zéro à la mi-2022.

"En dépit d'une croissance qui devrait repartir après un troisième trimestre décevant et malgré une inflation qui pourrait durer plus que prévu, la Fed ne devrait pas agir sur ses taux avant plusieurs trimestres", estime M. Auboyneau.

Les anticipations concernant le rythme de l'inflation seront également scrutées.

La patron de la Fed "Jerome Powell va probablement ré-insister sur le côté provisoire de la hausse des prix, largement dû à un déficit de l'offre par rapport à une demande soutenue", avance M. Auboyneau.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a de son côté jugé mercredi "très improbable" une hausse des taux directeurs de l'institut en 2022.

Malgré la poussée inflationniste actuelle en zone euro, les "perspectives d'inflation à moyen terme restent modestes", ce qui fait que "les conditions d'une hausse des taux" ne seront pas réunies l'an prochain, a-t-elle expliqué.

Activision Blizzard dans le frimas ___

L'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard a annoncé mardi des retards de livraison sur deux jeux phares, Overwatch 2 et Diablo IV, qui ne devraient pas sortir en 2022 comme anticipé jusqu'ici. L'action chutait de 14,18% à 66,66 euros.

Zillow réduit la voilure ___

Le site américain d'annonces immobilières Zillow dégringolait de 17% à Wall Street mercredi après sa décision de mettre un terme à son activité d'achat et de revente de biens immobiliers et de licencier un quart de ses effectifs.

Les valeurs minières rebondissent ___

Les valeurs minières remontaient au lendemain d'un net repli en raison de la baisse du prix du minerai de fer, lesté par des perspectives de ralentissement économique en Chine et des stocks abondants.

À Londres, Antofagasta gagnait 2,32%, et Glencore 0,82%.

Zalando sur le fil ___

Le spécialiste de la mode en ligne a fait état d'une perte nette et d'un bénéfice opérationnel en chute libre au troisième trimestre, comparé aux "résultats exceptionnels" de 2020, année marquée par les restrictions liées à la pandémie. Zalando chutait de 7,57% à 76,92 euros à Francfort.

De côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 1,96% à 83,06 dollars vers 14h15 GMT.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre lâchait 2,34% à 81,95 dollars.

L'euro montait de 0,11% face au billet vert à 1,1567 dollar.

Le bitcoin reculait de 2,22% à 61.737 dollars.

afp/rp