Paris (awp/afp) - Les marchés se préparaient à suivre mardi les élections de mi-mandat aux États-Unis, optant pour la prudence à deux jours de la publication d'une nouvelle donnée sur l'inflation américain. Des chiffres qui devraient apporter une indication sur l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale.

En Asie, Tokyo a gagné 1,25% mais la réaffirmation par la Chine de sa stricte politique zéro Covid a déconcerté les Bourses chinoises: Shanghai a cédé 0,43% et Hong Kong lâchait pour sa part 0,23% vers 08H30 GMT. En Europe, la place de Paris reculait de 0,42%, Londres de 0,40% et Milan de 0,45%, tandis que Francfort s'accrochait à l'équilibre (+0,08%). Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare SMI s'orienter aussi dans le vert (+0,19%) vers 10h00.

Les sondages américains prédisent une nette victoire à la Chambre des représentants pour les républicains tandis que l'issue des élections de mi-mandat pour la composition du Sénat reste incertaine. "Les élections de mi-mandat ne changeront rien pour la politique de la Réserve fédérale américaine. La Fed va continuer à combattre l'inflation jusqu'au bout. Elle va continuer à resserrer sa politique monétaire en relevant les taux plus doucement mais aussi haut que nécessaire pour ramener l'inflation au moins sur la voie de son objectif cible de 2%", affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

En revanche, l'issue de ce scrutin pourrait davantage influencer la politique budgétaire de la première économie mondiale et la façon de gérer la dette du pays. "Cette année en particulier, il est peu probable que les élections américaines soient un moteur marginal des marchés, l'inflation, la Fed et, de plus en plus, les craintes de croissance et de récession, continuant d'être les principales forces motrices des marchés", estime Garrett Melson, stratégiste chez Natixis IM Solutions.

Les marchés sont restés volatils ces dernières semaines dans un environnement économique qui a peu évolué, avec une inflation qui pèse sur consommateurs et entreprises ainsi qu'une détérioration des perspectives de croissance. La publication des prix américains à la consommation pour octobre, attendus jeudi, apporteront une indication sur l'évolution de la politique monétaire aux États-Unis.

A l'issue de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) la semaine dernière, le marché a intégré que les taux d'intérêt seront maintenus à un niveau plus élevé et pendant une période plus longue qu'espéré. Certains investisseurs ont toutefois décelé une inflexion dans le dernier message du président de la Fed, allant dans le sens d'un ralentissement à venir du resserrement monétaire.

Un consortium soumet une offre pour Toshiba

Le titre Toshiba a perdu 1,81% à 5.025 yens. Selon des informations du quotidien Nikkei, un consortium de sociétés nippones emmené par le fonds Japan Industrial Partners (JIP), désigné par Toshiba comme candidat "préférentiel" pour son rachat, aurait déposé une offre d'un montant de 2.200 milliards de yens (15 milliards d'euros), soit quasiment la capitalisation boursière du groupe lundi à la clôture.

Renault se réorganise

Le constructeur automobile a annoncé qu'il comptait lancer ses voitures électriques en Bourse "au plus tôt" fin 2023 et partager ses activités dans les moteurs thermiques et hybrides avec le groupe chinois Geely. Renault vise une marge opérationnelle supérieure à 8% au niveau du groupe en 2025 et supérieure à 10% en 2030. L'action perdait 3,81% à 30,46 euros vers 09h00.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar était stable face au yen, à raison d'un dollar pour 146,75 yens vers 09h0 contre 146,63 yens lundi à 22h00.

La monnaie européenne baissait légèrement face au billet vert, un euro valant 1,0006 dollar contre 1,0020 dollar lundi à 22h00.

Sur le marché du pétrole, le baril de WTI américain perdait 0,15% à 91,65 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,28% à 97,65 dollars.

afp/vj