Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales cédaient du terrain mercredi après l'annonce d'une émission de dette des Etats-Unis qui a provoqué une hausse des taux d'intérêt obligataires sur le marché.

Vers 16H30 GMT, les rendements sur les bons du Trésor - qui évoluent en sens inverse du prix de l'obligation - se sont nettement tendus à 4,65% pour ceux à dix ans contre 4,60% la veille.

L'emprunt allemand à même échéance, qui fait référence en Europe, était à 2,59% contre 2,50%.

Alors que pendant la majeure partie de la séance européenne les indices se sont situés en terrain positif, ils ont finalement courbé l'échine devant la hausse des taux d'intérêt obligataires.

La Bourse de Paris a lâché 0,17%, Francfort a cédé 0,27% et Londres a légèrement reculé de 0,06%. A Zurich, le SMI a cédé 0,86%.

A Wall Street, les trois principaux indices étaient aussi dans le rouge: le Dow Jones était en repli de 0,40%, le S&P 500 abandonnait 0,42% et le Nasdaq 0,35%.

Pour les marchés actions, "c'est une semaine importante en termes de résultats d'entreprises, 48% de la capitalisation boursière américaine ayant déjà publié ses bénéfices au total", commente Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM.

Les résultats des sept plus grosses capitalisations boursières du secteur technologique, surnommées les "Sept Magnifiques", sont particulièrement attendus par les investisseurs.

Après celle de Tesla mardi, la publication de Meta est attendue mercredi après la clôture des marchés américains. Les résultats de Microsoft et d'Alphabet suivront jeudi.

Tesla promet des coûts bas ___

Première des Sept Magnifiques à avoir publié ses résultats, l'action du constructeur Tesla bondissait de près de 10% après l'annonce de son intention de produire un véhicule électrique à bas coût "aussi vite que possible", ignorant la fonte de 55% de son bénéfice net au premier trimestre.

Kering sanctionné ___

L'action de Kering a chuté de 6,87% à Paris, après avoir touché son plus bas niveau depuis octobre 2017, les investisseurs prenant acte de la forte baisse de la rentabilité opérationnelle courante (ROC) attendue au premier semestre, nouvel épisode du désamour des marchés pour le groupe.

Evotec sans structure ___

Le titre du prestataire allemand de recherche pharmaceutique Evotec (-32,02%) s'est effondré pour retrouver son niveau de 2017, après qu'il a fait état de perspectives d'activité nettement plus prudentes. Le fait qu'un patron ait été trouvé pour succéder en juillet à l'ancien PDG démissionnaire Werner Lanthaler n'a rien rapporté.

Rebond des semi-conducteurs ___

Le secteur des semi-conducteurs européens bondissait après la révision à la hausse de la prévision du chiffre d'affaires du néerlandais ASM International, qui a bondi de 10,99% à Amsterdam.

Infineon a gagné 5,45% à Francfort, STMicroelectronics 5,39% à Paris et AMS 5,51% à Zurich.

Le yen creuse ses pertes ___

Sur le marché des changes, le yen creusait ses pertes, dépassant le seuil de 155 yens pour un dollar, toujours plombé par la politique monétaire accommodante de la banque centrale japonaise, tandis que le billet vert se stabilisait après ses pertes de la veille.

Vers 16H30 GMT, le yen perdait 0,17% à 155,08 yens pour un dollar, après être tombé à un nouveau plus bas depuis juin 1990 par rapport à la devise américaine, à 155,17 yens.

La devise nippone reculait également de 0,03% vis-à-vis de l'euro, à 165,75 yens, après avoir atteint mercredi 165,88 yens, un nouveau plancher depuis août 2008.

Les prix du pétrole reculaient: le baril de Brent cédait 0,53% à 87,95 dollars et celui de WTI perdait 0,71% à 82,77 dollars.

Le bitcoin abandonnait 2,77% à 64.512 dollars.

afp/rp