Paris (awp/afp) - Wall Street a ouvert en baisse jeudi, alors que les Bourses européennes à contre-sens rebondissaient, les investisseurs restant prudents devant la situation économique mondiale et la politique des banques centrales.

Après une clôture en hausse mercredi de la Bourse de New York, les principaux indices évoluaient en baisse dans les premiers échanges jeudi: le Dow Jones cédait 0,36% et le Nasdaq 0,52%, vers 14H05 GMT.

En Europe la dynamique était inversée: après une nette baisse mercredi, Paris prenait 0,82%, Londres 0,29%, Francfort 0,45% et Milan 1,05%. A Zurich, le SMI gagnait 0,46%.

En Asie, les marchés ont reculé devant les inquiétudes concernant les répercussions d'une faillite du géant de l'immobilier chinois Evergrande.

Principale statistique du jour, les ventes au détail, qui donnent une image de la consommation, ont rebondi de façon inattendue en août aux Etats-Unis.

Ces données sont particulièrement scrutées à l'aune de la réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui doit se prononcer plus en détail sur l'évolution de ses mesures de rachats d'actifs en fonction de la situation économique.

Autres chiffres, l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie a accéléré en septembre, alors que dans le même temps, les inscriptions hebdomadaires au chômage sur l'ensemble du territoire sont reparties à la hausse début septembre.

"Les données publiées aujourd'hui par les États-Unis n'ont guère contribué à éclaircir la situation" pour prévoir les décisions de la Fed, relève Craig Erlam, analyste d'Oanda.

L'ambiance des marchés reste donc "un peu morose", et la trajectoire des cours peu claire, pour l'analyste. Les investisseurs hésitent entre "l'approche +acheter la baisse+", en profitant du tassement des cours et de l'abondance des liquidités pour se placer et "la liste croissante des risques économiques et de marché, qui sont de plus en plus évidents".

Parmi ces risques, se trouvent "les mauvaises données économiques, le ralentissement de la croissance des bénéfices" des entreprises, "les changements fiscaux et réglementaires aux États-Unis et en Chine ainsi que la perspective d'une reprise inégale" dans le monde, liste notamment Pierre Veyret, analyste d'Activ Trades.

Vivendi veut croquer Lagardère ___

L'action Lagardère s'envolait de 19,45% à 23,28 euros, au lendemain d'une annonce du géant des médias Vivendi, qui compte lancer une OPA sur le groupe Lagardère, en plus du rachat des parts (18%) du fonds Amber Capital.

Vivendi était de son côté stable (+0,25%) à 31,79 euros.

Thales peu inquiet ___

Thales (-0,42% à 81,54 euros) a confirmé ses objectifs financiers en dépit de la rupture par l'Australie du contrat pour la fourniture par la France de 12 sous-marins dans lequel l'électronicien de défense était impliqué.

Conséquence d'un vaste partenariat de sécurité scellé entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, Canberra a annoncé rompre le contrat-cadre de 31 milliards d'euros qui liait l'Australie au français Naval Group, dont Thales est actionnaire à hauteur de 35%.

L'Américain Lockheed Martin, qui participait au contrat pour fournir le système de combat des futures bâtiments, évoluait en légère baisse (-0,12% à 344,64 dollars).

Marks & SPENCER FERME BOUTIQUE ___

La chaîne britannique Marks and Spencer a annoncé la fermeture de 11 magasins en France "au cours des prochains mois", soit plus de la moitié de ses 20 sites dans le pays, en raison de problèmes d'approvisionnement liés au Brexit. Le titre perdait 2,50% à 182,25 pence.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre accentuait sa baisse (-1,01%) à 74,68 dollars à Londres vers 14H00 GMT.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre se repliait également de 1,14% à 71,78 dollars.

L'euro perdait 0,48% face au billet vert à 1,1759 dollar.

Le bitcoin perdait 0,88% à 47.510 dollars.

afp/rp