Le groupe, qui a relancé la semaine dernière un projet suspendu fin 2017 pour des raisons techniques liées à une coentreprise chinoise, a ajouté que le prix définitif de l'offre devrait être fixé le 14 février, et la cotation de l'action sur Euronext Paris commencer le lendemain.

"Cette opération va nous permettre de renforcer la flexibilité financière de Novares dans la perspective de futures acquisitions et de soutenir sa stratégie de développement organique", a expliqué le PDG de l'ex-Mecaplast, Pierre Boulet, cité dans un communiqué.

Premier à remplacer le métal par du plastique sur des hélices de ventilateur et des couvre-culasses de voitures, Novares fabrique aujourd'hui toutes les barres de toit des Dacia, les éléments de planche de bord de la Mini de BMW ainsi que des becquets et garde-boue très prisés sur les SUV, des conduits d'air, des poignées de portes et des panoplies d'habillage pour les habitacles.

Il cherche à se développer auprès de ses clients japonais et allemands, pour élargir ses liens au-delà des ses principaux clients actuels: PSA pour les constructeurs, Faurecia pour les équipementiers.

Le groupe veut également se renforcer en Chine, dans la mécatronique, les surfaces intelligentes et les motorisations thermiques, hybrides et électriques. L'introduction en Bourse devrait lui permettre de réaliser des acquisitions de taille plus importante que les petites opérations qu'il étudie habituellement.

"L'IPO nous aidera beaucoup à saisir des opportunités du marché puisqu'entre notre actionnaire principal (à 72%) Equistone et nous, nous recevons aujourd'hui une à deux offres par semaine", a ajouté Pierre Boulet au cours d'une téléconférence.

Novares a précisé que l'opération, en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation ("greenshoe"), pourrait atteindre 298 millions d'euros. Il va d'une part émettre des actions nouvelles via une augmentation de capital en numéraire pour un montant brut d'environ 150 millions d'euros, tandis que d'autre part, les actionnaires du groupe vont céder pour un montant maximal de 148 millions d'euros de titres existants.

Le groupe vise une croissance organique solide au cours des deux prochaines années (+7% en 2018 et plus de 7,5% en 2019), après avoir porté l'an dernier son chiffre d'affaires à 1,18 milliard d'euros (+7,9%) selon des données estimées. L'Ebitda ajusté devrait atteindre 115 à 125 millions d'euros cette année, contre 105 millions l'an dernier.

"(Nous allons) privilégier la croissance interne ou externe et l'investissement dans l'innovation, mais si nos plans sont respectés, nous envisageons de distribuer des dividendes en 2020 sur les résultats de 2019", a ajouté Pierre Boulet.

(Avec Benoit Van Overstraeten, édité par Jean-Michel Bélot)

par Gilles Guillaume

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Bayerische Motoren Werke