KARLSRUHE/STUTTGART (dpa-AFX) - Selon les prévisions, le groupe énergétique de Karlsruhe EnBW a pu augmenter son résultat de plus de la moitié l'an dernier par rapport à 2022. Le troisième fournisseur d'énergie allemand a indiqué que le résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda ajusté) attendu s'élevait à 6,5 milliards d'euros après l'analyse des chiffres sur neuf mois. L'année précédente, ce chiffre était de 3,97 milliards d'euros. Les chiffres seront présentés mercredi (10h30) à Stuttgart par le nouveau président du directoire, Georg Stamatelopoulos, qui a pris la tête de l'entreprise après le départ surprise d'Andreas Schell il y a moins de trois semaines.

Conséquences de la crise énergétique

Lors de la publication des chiffres du troisième trimestre, EnBW a attribué les fortes augmentations en comparaison annuelle avant tout au segment "Infrastructure de production durable", dont Stamatelopoulos était jusqu'à présent responsable. Le résultat de la production d'électricité thermique - c'est-à-dire à partir de charbon et de gaz - a notamment évolué positivement, a indiqué EnBW en novembre. Le fait que l'année précédente 2022 ait été marquée par la crise énergétique suite à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine a également joué un rôle.

Le directeur financier Thomas Kusterer a récemment souligné à plusieurs reprises que le groupe investissait beaucoup d'argent dans le développement des énergies renouvelables, dans l'infrastructure de réseau et de recharge pour les véhicules électriques ainsi que dans la production respectueuse du climat. On parle d'une moyenne de 4,5 milliards d'euros par an. La plus grande partie de cette somme, soit environ 80 %, est investie en Allemagne.

Quelle est la stratégie du nouveau patron ?

Au-delà des chiffres, le sujet de la conférence de presse devrait être de savoir si EnBW s'en tiendra à la sortie anticipée du charbon annoncée l'année dernière, dès 2028. Et bien sûr, le changement soudain à la tête du groupe qui compte environ 5,5 millions de clients et plus de 28 000 collaborateurs.

Selon les informations, Schell avait quitté l'entreprise à la fin du 8 mars suite à un conflit avec le conseil de surveillance sur la direction à prendre. Il n'avait pris ses fonctions de chef qu'en novembre 2022, en pleine crise énergétique, avec un contrat d'une durée de trois ans. Le président du conseil de surveillance, Lutz Feldmann, a salué dans un communiqué l'esprit d'équipe et l'expertise de son successeur. Selon lui, Stamatelopoulos a mené la transformation de la production avec "un succès extrême" pendant près de 15 ans chez EnBW, où il a occupé différents postes.

Depuis 2011, EnBW est en grande partie détenue par les pouvoirs publics. Le Land de Bade-Wurtemberg ainsi que l'association OEW de neuf districts de Haute-Souabe détiennent chacun près de 47% du groupe./kre/DP/zb