Au second trimestre 2018, les revenus de CGG ont atteint 337,9 millions de dollars pour une marge d'Ebitda de 32,5%, en légère baisse par rapport au second trimestre 2017. Mais le bas du compte de résultats est nettement plus favorable : 39,7 millions de dollars de résultat opérationnel, soit 11,7% de marge et un bénéfice net qui vire au vert. Le cash-flow libre des activités n'est plus négatif que de -9,5 millions de dollars, après -40 millions de dollars sur le trimestre antérieur et -23,9 millions de dollars un an avant. La consommation de trésorerie a gonflé la dette, qui passe d'un peu moins de 660 millions de dollars au 31 mars à 716 millions de dollars au 30 juin. Elle reste largement inférieure aux 3,27 milliards de dollars de l'année précédente, trop lourds à porter pour l'entreprise, qui avait dû procéder à une vaste opération d'échange dette contre actions dans le cadre d'une douloureuse restructuration financière.

Des résultats en ligne avec les attentes de la directrice générale Sophie Zurquiyah, qui estime que CGG reste sur la bonne voie par rapport à ses objectifs 2018. Le trimestre écoulé a bénéficié, notamment, d'un retour à l'équilibre de la division équipements grâce à la reprise des volumes.

Des warrants à 0,01 euro, aucune raison de se priver

En toute fin de présentation des résultats du second trimestre, on retrouve un tableau intéressant sur le nombre de titres en circulation, qui était de 698 828 907 au 2 juillet 2018, selon les données fournies par CGG. Le capital de la société est, rappelons-le, divisé en un nombre très élevé d'actions après la recapitalisation finalisée le 21 février dernier : 578 575 002 à cette date. Un peu plus de 120 000 000 de titres sont donc apparus depuis, issus selon toute vraisemblance des "penny warrants" accordés à certains créanciers et exerçables à 0,01 euro pendant six mois. Avec un cours actuel de l'action de 2,306 EUR, les autres warrants ne sont pas encore dans la monnaie : ceux dits "Warrants #1" sont exerçables pendant 4 ans à 3,12 euro pièce et ceux dits "Warrants #2" le sont pendant 5 ans à 4,02 euro pièce. Si toutes ces options étaient exercées, le capital serait à terme divisé en 787 340 666 actions, hors autres instruments dilutifs.
 

Le tableau des instruments dilutifs émis dans le cadre de la restructuration financière (Source présentation T2 CGG) - Cliquer pour agrandir

Les résultats sont sans surprise, explique tôt ce matin un analyste français, qui préfère attendre les enseignements du 7 novembre prochain pour prendre une décision concernant sa recommandation actuelle, neutre. Dans un marché compliqué, le titre s'adjuge 8,5% en milieu de matinée, à 2,50 euros. Il a signé un pic à 2,58 euros un peu plus tôt.