PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le fabricant de revêtements de sols Tarkett a confirmé mardi mettre l'accent en 2019 sur l'amélioration de sa rentabilité et sur son désendettement, après avoir vu son résultat net baisser sensiblement au premier semestre, marqué notamment par un environnement peu favorable au deuxième trimestre.

"Après un premier trimestre soutenu, nous enregistrons une performance mitigée sur le second trimestre. Ce n'est pas une surprise du fait de la base de comparaison défavorable et cela confirme que les conditions de marché sont plus difficiles qu'en 2018", a commenté le président du directoire de Tarkett, Fabrice Barthélemy, cité dans un communiqué.

Au premier semestre, Tarkett a dégagé un résultat net part du groupe de 7,7 millions d'euros, contre 28,7 millions d'euros lors de la même période un an plus tôt. Ce repli est principalement dû à des coûts de restructuration en hausse par rapport au premier semestre 2018 et aux frais financiers liés à l'acquisition de Lexmark, finalisée au quatrième trimestre 2018, a précisé Fabrice Barthélemy au cours d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté du groupe s'est établi à 111,8 millions d'euros avant l'application de la norme comptable IFRS 16, contre 116,1 millions d'euros au premier semestre 2018. La marge brute avant IFRS 16 est ressortie à 7,9%, contre 8,8% au premier semestre 2018. Norme IFRS 16 comprise, Tarkett a dégagé un Ebitda ajusté de 126,7 millions d'euros et une marge de 9%.

Au premier semestre 2019, le chiffre d'affaires de Tarkett a cru de 7,2% en données publiées, et de 1,3% à taux de change et périmètre constants, à 1,41 milliard d'euros, porté notamment par le segment Sport et la région Europe, Moyen-Orient et Afrique.

Au Royaume-Uni, l'activité du deuxième trimestre a connu un repli après une forte hausse au premier trimestre, qui avait été marqué par l'augmentation des constitutions de stocks en prévision du Brexit, initialement prévu le 31 mars 2019. Le report de la date de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) au 31 octobre a ainsi entraîné d'importants déstockages. En l'absence d'accord sur les modalités du Brexit, le même effet d'augmentation des stocks pourrait se reproduire au troisième trimestre, a prévenu Fabrice Barthélemy. De tels mouvements perturbent les chiffres publiés d'un trimestre à l'autre, mais ne posent pas de problème industriel pour Tarkett, a-t-il souligné.

Les dépenses d'investissements courants ont représenté 58 millions d'euros au premier semestre 2019, soit 4,1% du chiffre d'affaires, a précisé Tarkett. Ces dépenses se sont inscrites en hausse en raison principalement de "l'investissement dans des capacités de production supplémentaires pour certains produits en croissance et des projets d'automatisation", a expliqué Tarkett.

L'endettement net avant IFRS 16 a atteint 715,8 millions d'euros, représentant 2,87 fois l'Ebitda ajusté des douze derniers mois au 30 juin 2019, contre 753,6 millions d'euros, soit 2,82 fois l'Ebitda ajusté des douze derniers mois au 31 décembre 2018.

Le cash-flow opérationnel du groupe a été positif au premier semestre, à 41,5 millions d'euros, contre un flux de trésorerie négatif de 83,1 millions d'euros un an plus tôt, grâce notamment à l'amélioration du besoin en fonds de roulement à 35,4 millions d'euros sur les six premiers mois de 2019.

Fabrice Barthélemy a rappelé que 2019 serait une année de transition pour le groupe, qui a présenté le mois dernier un plan stratégique sur la période de 2019 à 2022, dont le déploiement est "en cours" et dont les premiers effets positifs devraient être visibles au second semestre.

Sur cette période, le groupe prévoit de maîtriser son endettement en affichant un ratio dette nette sur Ebitda avant IFRS 16 compris entre 1,5 et 2,5 à la fin de chaque année pendant la durée du plan. En appliquant la norme IFRS 16, cet objectif est de 1,6 et 2,6.

Le groupe a ainsi pour priorité de revenir "rapidement" à ce niveau de levier, ce qui "devrait être le cas en fin d'année", a indiqué Fabrice Barthélemy mardi.

Si ces ambitions ne devraient pas permettre à Tarkett de réaliser une acquisition de taille importante cette année, le groupe reste en veille, et n'écarte pas des opérations de petite taille dans le domaine du Sport, un secteur très fragmenté et en forte croissance.

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: LBO

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