La suspension des conflits armés dans le cadre d'une "trêve olympique" est une tradition de longue date, et M. Macron a déclaré dans une interview lundi qu'il s'efforcerait d'obtenir une telle trêve lorsque Paris accueillera les Jeux d'été du 26 juillet au 11 août.

Interrogé à ce sujet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que le président Vladimir Poutine et l'armée russe avaient "remarqué qu'en règle générale, le régime de Kiev utilise de telles idées, de telles initiatives pour tenter de se regrouper, de se réarmer, et ainsi de suite".

Il n'a pas cité de cas précis où l'Ukraine s'était comportée de la sorte. La guerre fait rage depuis le 24 février 2022, date à laquelle Poutine a lancé ce qu'il a appelé une "opération militaire spéciale" en Ukraine, et il n'y a pas eu de trêve pendant cette période.

M. Peskov n'est pas allé jusqu'à exclure une trêve olympique, mais il a précisé que personne n'avait encore pris de mesures officielles à cet égard.

Les lignes de front en Ukraine n'ont pas changé de manière spectaculaire depuis la fin de l'année 2022, mais la Russie a repris l'initiative depuis la prise de la ville d'Avdiivka en février. Les forces ukrainiennes manquent de munitions, l'aide militaire étant toujours bloquée au Congrès américain, et le président Volodymyr Zelenskiy a déclaré que la Russie pourrait lancer une offensive majeure à la fin du printemps ou à l'été.

Dans son entretien avec les médias français, M. Macron a déclaré que la France "ferait tout" pour obtenir une trêve dans les conflits en Ukraine, à Gaza et au Soudan, et qu'il engagerait le président chinois Xi Jinping sur cette question.

"C'est une opportunité sur laquelle j'essaierai d'impliquer beaucoup de nos partenaires. Le président chinois viendra à Paris dans quelques semaines, je lui demanderai de m'aider", a-t-il déclaré.

En réponse à une autre question sur la Chine, M. Peskov a déclaré que la position de Pékin sur le conflit ukrainien était "très équilibrée et constructive".

La Chine, qui n'a pas condamné l'invasion de Moscou et qui a considérablement accru ses échanges commerciaux avec la Russie depuis le début de la guerre, a présenté l'année dernière une initiative de paix consistant en une série de principes généraux qui n'incluaient pas de précisions sur la manière de mettre fin au conflit.