NEW YORK, 16 avril (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) sera en mesure d'adapter le rythme de ses baisses des taux d'intérêt si les tensions aux Proche-Orient venaient à avoir un impact durable sur les prix de l'énergie et l'inflation, a déclaré mardi François Villeroy de Galhau, membre du conseil des gouverneurs de l'institution.

Ces commentaires, effectués lors d'un événement à New York, interviennent alors que la BCE a ouvert la porte à un assouplissement de sa politique monétaire en juin, du fait du repli de l'inflation vers l'objectif de 2%. Les marchés financiers anticipent trois baisses de taux cette année.

Le rythme de ce virage monétaire, après deux années de hausse des taux face à la flambée de l'inflation, dépendra d'un éventail de données économiques et sera décidé uniquement d'une réunion de la BCE sur l'autre, a dit François Villeroy de Galhau.

"Cela étant dit, nous allons surveiller de près les développements géopolitiques au Proche-Orient, et leurs possibles retombées sur les prix de l'énergie", a-t-il déclaré lors d'un événement à l'Economic Club.

"Si ces conséquences venaient à durer et à se propager - c'est-à-dire à affecter l'inflation sous-jacente -, nous aurons une grande latitude pour ajuster le rythme", a ajouté celui qui préside aussi la Banque de France (BdF). (Michael Derby; version française Jean Terzian, édité par Tangi Salaün)