Focus sur… l'énergie

Le LNG, la transition vers la transition

La transition vers les énergies vertes est bien engagée, mais il est difficile de savoir à quelle vitesse elle se fera. Pour faire le joint entre aujourd'hui et demain, le gaz naturel est en pole position. Dans le secteur, on parle beaucoup du LNG (acronyme anglo-saxon), ou GNL (à la française). Pour être transporté à moindre coût, le gaz naturel doit être condensé à l'état liquide (liquéfaction). Une énergie en plein essor depuis plusieurs années. Il représente un relais optimal entre les méthodes conventionnelles (charbon, nucléaire...) et les énergies renouvelables, en particulier parce qu'il rejette fois moins de CO2 que le charbon et qu'il est bon marché.

La demande augmente constamment, soutenue par l'Asie : le Japon représente 28% des importations mondiales et la demande chinoise explose d'année en année. Selon l'International Energy Agency (IEA), le LNG devrait répondre à 25% de la demande énergétique mondiale en 2040 (22% aujourd'hui).

Beaucoup d'acteurs gravitent dans le secteur, à commencer par les supermajors pétroliers, à l'image du français Total, très actif dans le domaine. Mais pour jouer un "pure player", mieux vaut miser sur Cheniere Energy, entreprise américaine exclusivement centrée sur le LNG, qui a même poussé le rafinement jusqu'à s'arroger le ticker "LNG" à Wall Street :

  • Entreprise en forte croissance (+42% en 2018, +336% en 2017)
  • 1er exportateur de LNG aux Etats-Unis
  • FCF attendus positifs en 2020, marge d'EBITDA stable autour de 32%
  • Ambitions élevées (souhaite devenir le 2ème opérateur mondial en 2020 sur le plan de la liquéfaction)
  • Fournisseur complet : approvisionnement, transport de gaz, liquéfaction, affrètement de navires et livraison

Pour ces raisons et parce que le LNG apparaît comme l'investissement "relais" avant le prochain stade de la transformation énergétique, ce dossier présente un potentiel intéressant pour 2020.

AC

 

Focus sur… l'investissement socialement responsable

ESG Maître du monde !

Et si les critères de responsabilité social, environnemental, de gouvernance, voire de santé publique, devenaient le nouveau baromètre de l’investisseur ?  Oubliés croissance, free-cash-flow et autre “Price to book” ? Nous n’irons pas jusque-là ! Mais bien mal avisé l’investisseur qui, en 2020, ne prêterait toujours pas attention à la "vertu" affichée par sa prochaine cible à l’achat. En tout cas en ce qui concerne les critères environnementaux. Le temps où les "Sin stocks" (entreprises du vice type tabac, armes, jeux et désormais aussi énergies fossiles) régnaient sur le monde grâce à leurs businesses inébranlables quelles que soient les conditions de marché, est révolu. Si pour les Baby-boomers et autres Loups de Wall Street, seul comptait le profit, pour les nouvelles générations (Millénial, genZ, etc.), c’est une toute autre histoire. Ils pensent que le temps presse et n’hésitent plus à le revendiquer dans la rue derrière leur égérie, l’omniprésente Greta Thunberg.

Et les conséquences se font sentir jusque dans leurs choix financiers. J’en veux pour preuve les innombrables enquêtes montrant que les critères de vertu type ESG sont désormais la préoccupation numéro-un des plus jeunes investisseurs. On voit donc de plus en plus d’entreprises réagir, notamment dans le secteur bancaire (les prêteurs !), pour se blanchir ou plutôt se verdir - le fameux "greenwashing" - de toute relation avec les nouveaux pestiférés, au premier rang desquels les acteurs du pétrole, du charbon, etc. A l’instar de la BNP Paribas qui vient d’annoncer renoncer progressivement à ces financements dans le charbon d’ici… 2040 (attention aussi au coup de com’ raté ! Pour le millénial extrémiste, nous serons déjà tous mort ! La réaction des entreprises doit être rapide, efficace et proportionnée, au risque de faire un flop).

La plupart de ces sociétés affichent encore d’enviables taux de croissance ou de rentabilité, mais l’objectif du financier est d’avoir un coup d’avance, attention donc en 2020 à ne pas se retrouver collé sur une de ces entreprises "paria" des banques, des consommateurs… et bientôt de la bourse.

CF

 

Focus sur… les valeurs financières

La révolution néobancaire

Les banques traditionnelles ne contentent plus entièrement les utilisateurs et souffrent d'une mauvaise image. Les consommateurs ne veulent plus payer de coûts superflus, plébiscitent une utilisation plaisante et instinctive des interfaces mobiles et cherchent des conditions d’entrée peu contraignantes. Les néo-banques l’ont bien compris. Les acteurs majeurs comme la britannique Revolut ou l'allemande N26 sont la partie visible de l’iceberg :

  • Revolut, créée en 2014, dépasse à présent les 1,7 milliard de dollars de valorisation avec plus de 4 millions de clients à travers le monde dont un million d'utilisateurs en Europe. Son offre axée sur des taux de change bas et une utilisation ergonomique de ses comptes sur smartphone séduit les plus jeunes : plus de 42% des clients ont entre 25 et 35 ans.
  • N26, née en 2013, affiche désormais une valorisation avoisinant les 3,5 milliards de dollars. Elle revendique quant à elle déjà 2 millions de clients rien qu’en Europe.

Les établissements traditionnels cherchent depuis longtemps à capter cette tendance, mais ils peinent à se défaire de leur réputation de rigidité et pâtissent du "syndrôme de l'opérateur télécom historique" : des offres souvent peu lisibles et perclues de frais inattendus. Il n'empêche, la contre-attaque se dessine : le Crédit Agricole a lancé Eko, Carrefour C-Zam, BNP Paribas a racheté Compte Nickel et Orange s'est diversifié avec Orange bank.

En 2020, les positions devraient s'affirmer et les banques de la Fintech, avec leurs applications "user-friendly" vont continuer à grignoter des parts de marché. Peut-être assistera-t-on à quelques incursions en bourse, si le private equity n'intercepte pas tous les acteurs du secteur. 

MLL

 

Focus sur… le marché du carbone

L'année où polluer coûtera cher

Après des débuts difficiles - on se souvient de l’effondrement du cours du carbone quand les prix sont passés de plus de 30 euros la tonne en 2008 à moins de 5 euros en 2013 - 2020 sera pour moi l’année où le marché des droits à polluer de l’UE commencera à porter ses fruits. Pour rappel, le Système d’échange de quotas d’émission (SEQE) est le plus vaste des marchés "quotas carbone" de la planète. La Commission européenne définit un plafond d’émissions partagé entre différents acteurs du marché sous forme de quotas échangeables, et chaque quota correspond pour un industriel à l’autorisation d’émettre une tonne équivalente de CO2. Le système autorise ceux qui ont trop de quotas à les conserver pour plus tard ou à les vendre à ceux qui n’en ont pas assez, autour d’un prix de marché. Alors que le prix de la tonne de carbone est longtemps resté trop faible pour encourager les industriels à réaliser des économies d’émissions, la mise en œuvre du mécanisme de réserve devrait changer la donne l’an prochain. Pour preuve de sa viabilité croissante : les Suisses, connus pour leur aversion aux dispositifs inefficaces, vont rejoindre le système au 1er janvier. Depuis 2018, quand l’UE s’est dotée d’outils de régulation plus actifs, les prix du CO2 se sont nettement appréciés pour atteindre aujourd’hui près de 26 EUR la tonne ; et les études prédisant un prix du carbone au-delà des 40 EUR sont légion. Selon l’UE, en 2020, les émissions des secteurs couverts par le système seront inférieures de 21% par rapport aux niveaux de 2005. De plus, l’institution continue de réduire ses émissions annuelles de quotas qui devraient encore baisser de 2,2% par an jusqu’en 2030.

RF

 

Focus sur... les smallcaps

Le retour (du retour) des smallcaps

L'année 2019 a été marquée par une nette sous performance des petites capitalisations. En France comme aux Etats-Unis, les indices small caps n'ont pas bénéficié de "l'effet janvier" en 2019. L'aversion au risque développée après la correction de fin d'année 2018 a entraîné une forte décollecte sur ce secteur.

Cette aversion a de plus été amplifiée par les anticipations de récession évoquées en début d'année, ainsi qu'une dégradation macroéconomique. Les incertitudes sur le Brexit, les tensions géopolitiques (liées aux taxes douanières, à l'attaque de Saudi Aramco…), la contraction des anticipations de croissance etc. sont autant d'éléments qui ont poussé les acteurs (particuliers et professionnels) à se tourner vers des valeurs plus liquides. Les intervenants ont ainsi favorisé les valeurs avec "une grosse porte de sortie". En France, le secteur du luxe est un bon exemple, tout comme les GAFAM outre-Atlantique.

Les migrations de capitaux sont des évènements difficiles à anticiper. Néanmoins, la remontée des taux d'intérêts depuis le mois de septembre et l'accalmie macroéconomique qui s'opère ces derniers temps laissent à penser qu'un retour des capitaux sur le marché des smalls pourrait être envisageable, sans même parler de leurs valorisations attractives. Certaines valeurs comme LDLC ou encore Catana Group nous ont déjà donné un aperçu de ce que pourrait être un retour des smalls caps.

GG

 

Focus sur… les GAFA

La ligne rouge

On parlera encore beaucoup l'année prochaine du statut des géants du numérique, qui créent des problématiques nouvelles, économiques, sociales et géopolitiques. Des problématiques auxquelles les gouvernements ont les plus grandes difficultés à répondre, faute de moyens, de capacité d'anticipation, d'unité et de stratégie efficace. L'Europe se préoccupe de la question par le prisme de la fiscalité, c’est-à-dire en prenant le problème en aval. Logique, elle a déjà perdu la guerre du numérique. Dès lors, elle cherche à récupérer une partie de la manne générée par les Apple, Amazon et autres Google et Facebook.

Aux Etats-Unis même, la puissance de ces champions est devenue une source d'inquiétude. Un comble dans le pays de la libre entreprise. "L'Internet ouvert a apporté d'énormes avantages aux Américains… Mais il est de plus en plus évident qu'une poignée de gardiens en sont venus à prendre le contrôle des artères clés du commerce, du contenu et des communications en ligne" : ce sont les termes exacts de Jerrold Nadler, le président de la commission parlementaire américaine qui enquête sur les géants du numérique.

Pour autant, risque-t-on d'assister au démantèlement des géants du net ? Personnellement, j'en doute. En tout cas, cela ne risque pas d'arriver à court terme. La pression va se resserrer sur les grandes entreprises californiennes, mais Washington ne pourra prendre le risque de trop affaiblir ses vedettes, qui sont aussi de puissants remparts dressés devant les ambitions de ses rivaux, Chine en tête. De toute façon, ces nouveaux "gardiens" du numérique font plancher les dizaines de milliers de cerveaux qu'ils emploient sur ces problématiques et ont déjà entamé un virage aux accents – présumément - plus vertueux. Ils conservent donc une large avance sur les gouvernements.

A mon sens, leur seule incursion à risque concerne les fonctions régaliennes des Etats, dont les enjeux sont bien mieux compris des gouvernants que l'intelligence artificielle ou le contrôle de données. C'est la raison pour laquelle la Libra de Facebook, qui remet en cause la souveraineté monétaire des banques centrales, est l'initiative la plus risquée, et probablement la seule qui a véritablement franchi la ligne rouge à ce jour.

AB

 

Focus sur… les matières premières

Des tensions à craindre sur le cobalt ?

Je suis tenté de parler une nouvelle fois de l’or, d'autant que mes convictions n’ont pas changé pour la nouvelle année, mais ce serait choisir la facilité. Je vais néanmoins rester dans le registre des matières premières et plus particulièrement dans celui des métaux, en observant de près la filière du cobalt.

A l’heure où l’industrie automobile prend le virage de l’électromobilité, le cobalt reste essentiel à la construction des batteries rechargeables, en particulier celles de type Li-ion. Véritable star en 2016 et 2017 où le cobalt fut certainement l’un des métaux mineurs les plus recherchés du monde industriel, son cours s’est depuis effondré (le cobalt a perdu 60% de sa valeur depuis ses plus hauts de 2018) pour se négocier autour de 34 000 USD la tonne. De mon point de vue, le marché tourne le dos à une vision long-termiste du cobalt, qui d’une part, jouit de perspectives favorables et d’autre part, peut rapidement être mis sous tension :

Pourquoi les perspectives sont favorables ?

  • Sans tomber dans les travers d’une simplification outrancière du coût en carbone de la voiture électrique, le monde se met au vert et l’automobile à l’électrique. Le nombre de véhicules électriques et hybrides en circulation dans le monde est passé d’une dizaine de milliers en 2010 à près de 3 millions en 2017. Paradoxalement, en termes de ventes, les véhicules électriques et hybrides n’ont représenté en 2018 que 2% des ventes totales de véhicules légers, sous-entendant que la marge de progression dans les prochaines années est considérable.
  • S’il existe des batteries rechargeables sans cobalt, s’en passer à l’échelle industrielle demeure encore une idée utopiste. On peut certes réduire la fraction de cobalt incorporée dans les batteries Li-ion, mais du fait de l’immaturité des technologies de substitution, on ne peut s’en passer. Les technologies Li-ion intégrant du cobalt demeurent à l’heure actuelle le meilleur compromis entre la performance, le poids, la taille, la fiabilité, la durée de vie et le coût de production des batteries pour véhicules électriques.

Pourquoi le cobalt peut rapidement être mis sous tension ?

  • Les réserves prouvées et la production mondiale sont concentrées géographiquement. Grâce à ses dotations naturelles, la République Démocratique du Congo occupe une place de quasi-monopole sur la production de cobalt primaire. Dans ce cadre, le moindre trouble géopolitique peut générer des conséquences économiques majeures.
  • Aux problématiques géologiques s’ajoutent l’emprise chinoise sur la filière toute entière. De l’extraction à la fabrication de batterie, la Chine se dote de véritables conglomérats d’ampleur internationale et impose par conséquent une pression très vive sur la disponibilité de cobalt.
  • La chute des cours sur les dernières années freine naturellement de nouveaux projets miniers et met à mal la viabilité de certains sites alors que la demande, elle, ne faiblit pas.

Pour ces raisons, la physionomie du marché du cobalt peut rapidement évoluer vers un déficit. Concernant les valeurs à suivre, deux acteurs se distinguent en Europe : le numéro un de l’extraction de cobalt, Glencore et ses 42 000 tonnes de production en 2018 et le groupe belge Umicore, installé plus en aval de la filière avec ses activités de raffinage et de recyclage.

JD

 

Focus sur… le Brexit

En 2020, vous allez (encore) entendre parler du Brexit

Certes, les électeurs britanniques viennent de donner mandat au gouvernement de Boris Johnson pour mettre en œuvre le Brexit. Fort d’une majorité absolue de 365 sièges, acquise au prix d’une alliance avec l’extrême droite la plus détestable d’Europe, Nigel Farage retirant ses candidats dans plusieurs circonscriptions, le Premier ministre devrait enfin réussir à faire adopter un accord de sortie par Westminster. Celui-ci entérinera donc un divorce historique d’ici le 31 janvier 2020 au plus tard.

Le soulagement est palpable outre-Manche. Dans les têtes et dans les cours. Pourtant les ennuis commencent maintenant.

En cas de sortie d’ici fin janvier, une période de transition, pendant laquelle pas grand-chose ne va changer, s’ouvrira afin de négocier d’autres accords, principalement commerciaux cette fois, afin d’établir les relations futures entre l’Europe et le Royaume-Uni. Cette nouvelle étape est initialement prévue pour s’étendre jusqu’au 31 Décembre 2020 mais elle pourrait s’allonger progressivement. Mythomane compulsif, Boris Johnson promet qu’il n’aura pas besoin de temps supplémentaire. "Get Brexit done" a-t-il martelé durant sa campagne. Pourtant ces futures tractations s’annoncent bien plus difficiles que les précédentes, comme l’illustrent les discussions actuelles entre la Chine et les Etats-Unis. A titre d’exemple, il a fallu près de 9 ans à Bruxelles pour trouver un compromis avec le Canada et quasiment 7 ans pour s’entendre avec le Japon.

L’investissement des entreprises, la consommation des ménages et la Livre Sterling subiront directement les conséquences de ces incertitudes outre-Manche, lesquelles finiront par pousser les Tories au dumping fiscal. L’Ecosse pourrait ainsi revoter pour son indépendance, alors que le Parti national écossais (SNP) a décroché 48 sièges aux mêmes législatives, soit 13 de plus qu’en 2017. Et pourquoi pas l’Irlande du Nord. Bref, le Brexit commence maintenant.

Il est en passant toujours aussi fascinant d’observer le succès d’idées populistes en dépit du fait que le maintien en Europe fasse désormais la course en tête dans les sondages d’un hypothétique second référendum. Et bien qu’un arracheur de dents dise plus souvent la vérité que Boris Johnson, son peuple vient quand même de le conforter à Downing Street pour qu’il applique rapidement ce dont ils ne veulent plus vraiment. Un repli sur soi au sein d’une économie mondialisée, comme si la grandeur de la monarchie britannique restait inébranlable face au reste du monde.

La faute à l’incompétence de l’opposition, certes. Mais aussi les effets pervers d’une lassitude citoyenne, face à l’impasse du Brexit. Chronique d’un triomphe à l’usure. Les électeurs ont cédé pour ne plus entendre parler de toutes ces histoires. Ils vont vite s’apercevoir que le feuilleton commence maintenant.

MB

 

Focus sur... les options

Une stratégie options pour un marché moins fringant

Il y a tout juste un an, le marché broyait du noir sur des craintes de récession, dans un environnement monétaire qui se dirigeait vers la normalisation. Douze mois plus tard, l’ambiance dans les bureaux feutrés des gestionnaires, se veut imprégnée d’une certaine euphorie. Il faut dire qu’entre-temps, une politique monétaire redevenue accommodante et 25% de gains indiciels ont largement contribué à ce changement d’humeur.  A l’époque, la stratégie évoquée dans les perspectives 2019 insistait sur l’opportunité de mettre en place des tunnels haussiers sur les actions, stratégies largement fructueuses en marché haussier. 

Aujourd’hui, imaginer le millésime 2020 c’est un peu comme dessiner les contours de la bataille commerciale qui s’est engagée depuis deux ans entre les Etats-Unis et la Chine et qui devrait perdurer sur le prochain exercice.  Le numéro un voulant à tout prix conserver sa position de leader mondial et surtout son hégémonie technologique malgré la domination asiatique dans la 5G. En parallèle, la croissance mondiale continuera, selon toute vraisemblance, d’avancer au ralenti. Alors dans ce contexte, il convient d’imaginer que les actifs qui se sont fortement valorisés demeureront toujours ancrés dans une puissante tendance de fond haussière mais que le rythme de progression sera plus limité. 

Les options négociables permettent de s’adapter à n’importe quel scénario. En mettant en place des "calls ratio", vous avez la possibilité de garder les titres qui ont bien monté en encaissant un crédit, tout en espérant un gain supplémentaire dû à une hausse additive du titre. La stratégie sera réalisée à partir de titre détenus en portefeuille, pour pouvoir les céder en cas d’assignation. En quoi consiste le "call ratio" ? Acheter un call à la monnaie et vendre deux calls en dehors de la monnaie soit l’équivalent d’un "call spread" plus un call vendu. 

Exemple sur un titre qui a connu une forte hausse comme STMicroelectronics :

L’action vaut environ 24 EUR, cela représente un actif de 2400 EUR pour 100 titres détenus. Mise en place de la stratégie :

  •  Achat d'un call (quotité = 100 titres), exercice 24, échéance juin, à 2.4 EUR
  • Vente de deux calls (quotité = 100 titres) exercice 26, échéance juin, à 1.5 EUR
  • Encaissement immédiat  (1.5*100*2) – (2.4*100) = 60 euros

A l’échéance de Juin :

  • Si le titre termine sous 24 EUR -> gain supplémentaire de 2.5% (60/2400)
  • Si le titre fini à 26 EUR ou plus  -> gain supplémentaire de 10.8% (260/2400)
  • Si le titre fini entre les deux bornes (24/26) -> gain supplémentaire entre 0 et 10.8%

En sachant que l’on encaisse un dividende sur 2020 car pour la majorité des titres français, la rémunération des actionnaires se réalise sur le deuxième trimestre, soit avant l’échéance Juin.

  • Pendant le contrat, le dénouement de la combinaison optionnelle peut se faire à tout moment, il n y a donc pas d’obligation de garder la position jusqu'à l’échéance. 
  • En cas de forte hausse (dépassement des 26 EUR), il y a trois principaux débouclements possibles :
  1. revendre la stratégie (clôture simple) avec maintien des titres
  2. roulement de la combinaison sur une autre échéance avec maintien des titres
  3. revendre le "call spread" 24/26 et livraison des titres (à 26 EUR) pour le deuxième call vendu. Mais comme rien n’est donc figé avec les options, il est possible de revendre un put 26 en encaissant une prime supplémentaire afin de potentiellement racheter les titres à 26 EUR, en cas de repli du sous-jacent sous cette limite de prix.

Pour terminer, une stratégie plus agressive pour se protéger d’un scénario de forte baisse des marchés reste également envisageable. Il s’agit de consommer le crédit encaissé du "call ratio" afin de financer un put légèrement en dehors de la monnaie. Cette combinaison, plus directionnelle, permet de couvrir la perte sur les actions en cas de repli brutal accompagné d’une recrudescence de la volatilité. Si vous voulez approfondir ce type de stratégie d'une grande efficacité, n'hésitez pas à contacter votre serviteur. 

PR

Les convictions 2019 de Zonebourse avaient-elles fonctionné ? A vous de juger