Energie : Le pétrole progresse lentement mais sûrement, soutenu par les perspectives de voir le marché se resserrer cette année. En toile de fond, les frictions géopolitiques ajoutent un levier supplémentaire au flux acheteur. La référence européenne, le Brent, avance à 89 USD, tout comme le brut léger américain, le WTI, qui repasse au-dessus des 85 USD le baril. Pourtant, le dernier rapport sur les stocks américains est une fois de plus mitigé, puisque les stocks de brut ont augmenté de 3,2 millions de barils alors que le consensus tablait sur un repli. L'explication est à chercher du côté des importations américaines, qui ont progressé au cours des 5 derniers jours. Enfin, l'OPEP+ a tenu hier une réunion entre ministres de l'énergie. Sans surprise, l'organisation élargie n'a pas modifié ses quotas de production. 

Métaux : Le cuivre revient à proximité des 9000 USD la tonne à Londres. Cette reprise de la hausse est liée à la bonne tenue du PMI manufacturier chinois compilé par Caixin, qui progresse à 51,1 points (donc en zone d'extension). L'aluminium avance également à 2330 USD. L'or, de son côté, fait tomber de nouveaux records. Le métal précieux a brièvement dépassé la barre des 2300 USD l'once. 

Produits agricoles : Difficile de passer à côté du cacao, qui monopolise l'attention au sein du segment des matières premières agricoles. Son prix a brièvement dépassé la ligne des 10.000 USD la tonne, une flambée probablement liée à des appels de marge non honorés sur les contrats à terme. Le marché du cacao devrait connaître un nouveau déficit cette année, de l'ordre de 400.000 à 500.000 tonnes. Les opérateurs gardent également un œil sur le café, dont le prix a bondi d'environ 10% cette semaine. Le manque de précipitation et l'augmentation des températures pourraient mettre à mal les récoltes en Asie du sud-est. Au niveau des céréales, toujours aucune amélioration en vue du côté du maïs, qui s'échange autour de 435 cents le boisseau. Le blé stagne à 560 cents.