PARIS, 28 septembre (Reuters) - La nouvelle taxe sur les infrastructures de transport proposée par le gouvernement n'est "pas du tout une bonne nouvelle" pour Air France "puisque les aéroports déverseront ce surcoût sur les compagnies aériennes", a déclaré jeudi la directrice générale de la compagnie.

"Ce qui nous pose problème dans ce projet de loi, c'est que seuls les gros aéroports sur lesquels Air France mais aussi l'ensemble des compagnies françaises opèrent majoritairement seront concernés alors qu'un aéroport comme Beauvais sur lequel une low-cost étrangère opère ne sera pas concerné", a expliqué Anne Rigail au micro de RTL.

"Donc pour nous, cela induit une nouvelle distorsion de concurrence qui va nous faire du mal", a-t-elle ajouté.

Le gouvernement a annoncé mercredi, dans le cadre du projet de loi de finances 2024, la création d'une taxe sur les grandes concessions autoroutières et les principaux aéroports qui doit rapporter 600 millions d'euros par an. La mesure est déjà contestée par les sociétés d'autoroutes. (Sudip Kar-Gupta, rédigé par Jean-Stéphane Brosse)