Iliad et la holding personnelle de Xavier Niel, NJJ Holding - réunis dans le véhicule d’investissement Freya - rachèteront en numéraire cette participation auprès du groupe Kinnevik pour 94,2 couronnes par action. Ce prix correspond à une prime de 13% par rapport au prix de clôture du titre Tele2 de classe B vendredi soir. "La transaction sera financée à hauteur de 500 millions d’euros par Iliad Holding et les 650 millions d’euros restants par NJJ Holding et Freya", indique Iliad dans un communiqué.

"Cette transaction aura donc un impact limité sur les ratios financiers du groupe avec un levier financier inchangé au niveau d’Iliad et une augmentation modérée de 0,14x au niveau d’Iliad holding", précise l'opérateur télécoms.

La transaction se fera en trois étapes, avec une première clôture de 2,9 milliards de couronnes, le reste étant conditionné aux approbations réglementaires, a déclaré Kinnevik dans un communiqué. "Freya prévoit une finalisation de la tranche 2 durant le deuxième trimestre 2024 tandis que la finalisation de la tranche 3 devrait intervenir au plus tard au cours du troisième trimestre 2024", précise Iliad.

A l'issue de la transaction, Iliad détiendra moins de 30% des droits de vote de Tele2.

"Cette prise de participation stratégique offre au groupe Iliad, à travers Freya, une opportunité d’accompagner Tele2 et son équipe managériale dans sa croissance et de travailler en étroite collaboration en matière d’innovation, de convergence et d’investissements dans les réseaux de nouvelle génération", a commenté Iliad.

A la Bourse de Stockholm, l'action Kinnevik grimpait de 10% à l'ouverture, celle de Tele2 de 8,5%. Xavier Niel, qui a fondé Iliad et en est l'actionnaire majoritaire, cherche à consolider ses positions dans le secteur européen des télécoms. Il a acquis en 2022 une participation de 2,5% dans l'opérateur britannique Vodafone. Iliad a aussi tenté, sans succès, de reprendre les activités de Vodafone en Italie.

(Reportage Louise Breusch Rasmussen, version française Gaëlle Sheehan, édité par Blandine Hénault)