L'Etat français s’est penché sur le dossier AccorInvest. Il entend en effet accorder un prêt garanti par l’Etat (PGE) d’environ 500 millions d’euros à l’ex pôle immobilier d’Accor (-0,50% à 27,92 euros). Des rumeurs de presse avaient rapporté début octobre qu’un PGE, dans cet ordre de grandeur, était à l’étude. « Nous allons effectivement accorder un PGE à AccorInvest d'un demi-milliard d'euros. (...) C'est une certitude. On finalise aujourd'hui ce prêt garanti mais on est dans la toute dernière ligne droite », a déclaré ce matin Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, sur Radio Classique.

Il faut dire que la crise du Covid-19 a particulièrement pesé sur le secteur hôtelier l'an dernier. Elle promet d'ailleurs de continuer à faire sentir ses effets alors que le nombre de cas remonte dangereusement des deux côtés de l'Atlantique et que de nombreuses mesures de restrictions sont prises par les gouvernements pour endiguer l'épidémie.

Pour faire face à la chute de son activité, AccorInvest, qui détient les murs de près de 900 hôtels dans 28 pays, a annoncé mi-janvier la suppression de 1 900 emplois en Europe (soit 9% de ses effectifs sur le Vieux continent), dont environ 770 en France.

Plombé par une dette colossale, AccorInvest doit également travailler à la concrétisation d'une recapitalisation de plusieurs centaines de millions d'euros et à un allongement de la maturité de sa dette.

Pour mémoire, AccorInvest, qui compte près de 30 000 salariés, est détenu à 70% par un groupement d'investisseurs (fonds souverains d'Arabie Saoudite et de Singapour, Colony Capital, Credit Agricole Assurances, Amundi…) et à 30% par Accor.