(Reuters) - Les sidérurgistes Aperam et Acerinox ont confirmé vendredi discuter de la possibilité d'une fusion, une opération qui créerait le numéro un européen de l'acier inoxydable.

"Ces discussions sont à un stade préliminaire et aucun accord n'a été conclu sur le périmètre, la structure ou les modalités d'une éventuelle transaction", a précisé Aperam dans un communiqué, ajoutant que rien ne garanti qu'un accord sera conclu.

Acerinox a repris les mêmes termes pour confirmer des discussions "très préliminaires", dont Bloomberg s'était fait le premier l'écho jeudi.

Les analystes de Jefferies estiment qu'un rapprochement pourrait créer un groupe disposant d'une capacité totale de 2,3 millions de tonnes, supérieure à celle du numéro un actuel de l'acier inoxydable en Europe, le finlandais Outokumpu.

Ceux de Sabadell notent quant à eux que "le nouvel ensemble deviendrait l'un des principaux acteurs mondiaux du secteur de l'acier inoxydable et un leader clair aux Etats-Unis et en Europe".

Les deux banques soulignent toutefois qu'un rapprochement pourrait se heurter à des problèmes de concurrence en Europe.

Aperam, issu d'une scission d'ArcelorMittal en 2011, a pour principal actionnaire la famille Mittal avec 38% du capital, tandis que celui d'Acerinox est détenu à 18% par la famille March via une holding.

En Bourse le titre Aperam gagnait 4,65% à 09h30 GMT, la meilleure performance de l'indice SBF 120, alors en hausse de 0,09%. La cotation d'Acerinox était suspendue sur décision du régulateur espagnol.

Le groupe espagnol affiche une capitalisation boursière d'environ 3,3 milliards d'euros, contre 3,1 milliards pour Aperam.

(Reportage Sarah Morland, version française Marc Angrand, édité par Kate Entringer)