Zurich (awp) - Aryzta a annoncé mardi la nomination sur une base intérimaire du consultant Keith Cooper au poste de directeur général (CEO) des activités américaines. Ce dernier occupe une fonction dirigeante auprès du cabinet de conseil FTI et soutient la direction américaine du groupe dans l'optimisation des activités et l'amélioration de l'efficience depuis mars dernier.

Le boulanger industriel a également annoncé le départ du directeur des opérations (COO) pour la région, Ronan Minahan, qui a quitté ses fonctions avec effet immédiat pour se consacrer à d'autres intérêts, selon un communiqué diffusé mardi matin. Le COO sortant a passé une dizaine d'années au service d'Aryzta et s'était vu attribuer de nouvelles responsabilités à l'occasion des remaniements à la direction en février.

Le groupe traverse actuellement une crise de management sans précédent, suite à une vague de départs: CEO, CFO et CEO Amériques. En mai, Kevin Toland a été désigné à la tête du groupe, mais ne pourra prendre ses nouvelles fonctions qu'en décembre au plus tard, au terme de son délai de congé.

Aryzta reste toujours à la recherche d'un directeur financier (CFO). La fonction a été reprise, également à titre intérimaire, par David Wilkinson, lui aussi en provenance d'une société de conseil, en l'occurrence KPMG.

NOUVEL ACTIONNAIRE ESPAGNOL

On a également appris mardi que le gestionnaire de fonds Francisco Garcia Parames a acquis, via Cobas Asset Management, 3,16% des parts d'Aryzta. L'Espagnol est, selon le magazine "Forbes", un des investisseurs les plus efficaces de la péninsule ibérique.

Au cours des 25 années passées au service de Bestinver, il aurait dégagé des rendements annuels de 16%. En septembre 2014, il a quitté Bestinver pour fonder son propre véhicule d'investissement.

Le foisonnement de nominations intérimaires n'est pas du goût des analystes. Dans son commentaire matinal, Patrik Schwendimann, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) souligne que le chantier auquel doit faire face Aryzta reste important, et estime que l'action du boulanger industriel ne convient qu'aux investisseurs "très friands de risque".

Son confrère Jean-Philippe Bertschy, de la banque Vontobel, relève le côté inopportun du calendrier, ces nouveaux changements à la direction intervenant alors que l'entreprise doit déjà faire face à de nombreux défis: coûts de main d'oeuvre, inflation du prix des matières grasses, surcapacités aux Etats-Unis, en Suisse et en Allemagne, etc.

A la Bourse, l'action Aryzta a terminé en recul de 0,2% à 32,90 CHF, dans un SLI en baisse de 0,34%.

buc/fr