Les actionnaires d'AstraZeneca ont approuvé jeudi une politique de rémunération pour 2024, qui augmentera le salaire du directeur général Pascal Soriot jusqu'à 18,9 millions de livres (23,7 millions de dollars) cette année.

Il s'agit d'un coup de pouce important pour l'un des dirigeants les mieux payés de l'indice londonien FTSE 100, à un moment où les entreprises britanniques cherchent à s'aligner sur les rémunérations de leurs rivaux américains et européens afin d'accroître leur compétitivité et de récompenser leurs dirigeants.

Sur un total de 1,18 milliard de voix exprimées, 64,43 % se sont prononcées en faveur de la résolution qui portera la prime annuelle maximale de M. Soriot pour 2024 à 3 fois son salaire de base, contre 2,5 fois auparavant, et le rendra éligible à des attributions d'actions à long terme basées sur la performance pouvant atteindre 8,5 fois son salaire, contre 6,5 fois auparavant.

Depuis son arrivée à la tête de l'entreprise en 2012, le Français Soriot a fait d'AstraZeneca la deuxième société cotée en bourse la plus importante du Royaume-Uni, après Shell.

Plus tôt dans la journée de jeudi, le fabricant de médicaments a annoncé une hausse de 7 % des dividendes versés en 2024, misant sur une solide performance et sur la génération de liquidités grâce à ses médicaments vedettes et à plusieurs acquisitions récentes.

Avant le vote, Glass Lewis et Institutional Shareholder Services, qui font des recommandations aux actionnaires sur la manière de voter lors des assemblées annuelles et sur les questions de gouvernance d'entreprise, avaient exhorté les investisseurs à rejeter le plan de rémunération.

(1 $ = 0,7973 livre) (Reportage de Pushkala Aripaka et Eva Mathews à Bengaluru ; Rédaction de Shilpi Majumdar)