Berne (awp/ats/afp) - L'Allemagne, l'Irlande et la France ont à leur tour décidé de fermer leur espace aérien aux Boeing 737 MAX 8, ont respectivement annoncé mardi le ministre allemand des Transports, l'autorité aérienne irlandaise et la Direction générale de l'Aviation civile française.

Une décision de l'autorité européenne AESA est attendue mardi encore. Plusieurs pays ont pris la même décision, à l'instar par exemple de l'aviation civile australienne, qui a interdit mardi tous les Boeing 737 MAX dans son espace aérien à la suite de l'accident d'un vol d'Ethiopan Airlines qui a fait 157 morts dimanche. Singapour et la Grande-Bretagne ont pris la même décision.

"La suspension est immédiate", a déclaré à l'AFP Peter Gibson, porte-parole de l'Autorité australienne de l'aviation civile (ACSA). "Bien qu'aucune compagnie aérienne australienne n'exploite le Boeing 737 MAX, deux compagnies étrangères desservent l'Australie avec ces types d'appareils", a ajouté l'ACSA dans un communiqué annonçant la suspension temporaire de l'exploitation des Boeing 737 MAX à destination ou en provenance d'Australie.

"Par mesure de précaution, nous avons donné les instructions d'arrêter tous les vols commerciaux de passagers de toute compagnie partant ou arrivant au Royaume-Uni ou survolant l'espace aérien" avec un Boeing 737 MAX, a indiqué de son côté l'Autorité britannique de l'aviation civile (CAA).

L'Autorité précise que cette mesure sera en place jusqu'à nouvel ordre au Royaume-Uni, qui a été le premier pays européen à prendre une telle décision depuis le crash dimanche d'un Boeing 737 MAX 8 en Ethiopie qui a coûté la vie à 157 passagers et membres d'équipage. Au total, seul 5 Boeing 737 MAX sont enregistrés et opérationnels au Royaume-Uni. Un sixième devait commencer à voler cette semaine.

Le régulateur de l'aviation civile de Singapour, un hub majeur du transport aérien en Asie, a un peu plus tôt mardi interdit les Boeing 737 MAX dans son espace aérien.

Un 737 MAX 8 de la compagnie Ethiopian Airlines s'est écrasé dimanche au sud-est d'Addis Abeba peu après le décollage, tuant les 157 passagers et membres d'équipage. Dans la foulée, la Chine, l'Indonésie, la Corée du Sud et la Mongolie ont décidé d'immobiliser tous les avions de ce type, de même que les compagnies Ethiopian Airlines, Cayman Airways et la sud-africaine Comair et Aerolineas Argentinas.