MADRID, 2 janvier (Reuters) - Le groupe espagnol de jeux Codere a annoncé jeudi avoir demandé une protection contre ses créanciers et l'ouverture de négociations pour renégocier sa dette.

Etranglé par un endettement qui atteignait 1,27 milliard d'euros à fin septembre, le groupe a désormais quatre mois pour parvenir à un accord avec ses banques et créanciers. Il a averti d'ores et déjà qu'il était, en l'état, dans l'incapacité de rembourser un prêt de 127 millions d'euros arrivant à échéance le 5 janvier.

Codere est le dernier groupe espagnol en date à se retrouver en difficulté alors que le pays se relève lentement de la récession. Selon des données officielles, le nombre de faillites réglées par la justice a augmenté de 15% en Espagne en 2013 par rapport à l'année précédente.

Les difficultés de Codere, pourtant, proviennent surtout de ses activités à l'étranger. Le groupe a imputé son manque de liquidités à la fermeture de plusieurs emplacements de paris au Mexique, à des coûts de renouvellement de licences en Argentine et à des hausses d'impôts dans plusieurs pays.

Le groupe américain de capital-investissement Blackstone Group, via sa filiale de crédit GSO Capital Partners, et le fonds spéculatif Canyon Capital comptent parmi les investisseurs ayant acheté de la dette de Codere ces derniers mois.

La société a accusé une perte de 93 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2013. Son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) est ressorti à 172,3 millions d'euros sur la période, en baisse de 27% sur un an. (Sarah White à Madrid avec la contribution de Greg Roumelioris à New York, Véronique Tison pour le service français)