Francfort (awp/afp) - Le second équipementier automobile mondial Continental a annoncé jeudi avoir accepté de payer 100 millions d'euros (97,9 millions de francs suisses au cours du jour) d'amende pour mettre fin à des poursuites le visant dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués du groupe Volkswagen.

L'amende a été infligée en raison d'une "négligence (autour de la) livraison de logiciels de calcul et de contrôle" pour les moteurs manipulés.

L'entreprise a renoncé à faire appel, ce qui clôt les poursuites contre elle.

Le "dieselgate" a éclaté en 2015 quand Volkswagen a admis avoir trafiqué 11 millions de ses voitures diesel pour masquer le niveau réel de leurs émissions les plus polluantes.

Comme le leader du marché Bosch, Continental s'est rapidement retrouvé aussi dans le viseur des enquêteurs pour les équipements fournis à Volkswagen.

Les poursuites ont visé son ancienne division de transmissions "Powertrain Drive", devenue Vitesco après sa scission du groupe puis sa mise en Bourse.

Continental précise avoir provisionné en grande partie le montant de l'amende et qu'elle va désormais se retourner vers Vitesco pour récupérer les 100 millions d'euros déboursés.

L'affaire est close pour Continental mais les poursuites sont encore en cours contre une quarantaine de personnes du groupe, a appris l'AFP auprès du parquet de Hanovre.

D'anciens cadres dirigeants sont poursuivis pour le délit de fraude et des techniciens pour celui d'aide à la fraude.

Dans cette affaire tentaculaire qui a ébranlé le secteur automobile allemand et nui à la réputation de la première économie européenne dans son ensemble, l'ancien PDG de Volkswagen jusqu'en 2015, Martin Winterkorn, sera jugé en septembre pour son rôle dans le scandale.

L'ancien PDG de la filiale Audi, Rupert Stadler, condamné en juin dernier à 21 mois de prison avec sursis et une amende de 1,1 million d'euros, a fait appel de ce jugement.

afp/fr