Les régulateurs antitrust de l'UE ont utilisé vendredi de nouvelles règles strictes pour ouvrir une enquête sur le fabricant chinois de trains CRRC Qingdao Sifang Locomotive, afin de déterminer si ses subventions étrangères lui ont donné un avantage déloyal dans un appel d'offres bulgare portant sur des trains électriques.

La filiale de CRRC Corporation a notifié le mois dernier à la Commission européenne son intention de participer à l'appel d'offres conformément au règlement sur les subventions étrangères, une nouvelle réglementation qui est entrée en vigueur en juillet dernier et qui vise à lutter contre les subventions étrangères qui faussent la concurrence.

L'exécutif européen a déclaré qu'un examen préliminaire avait fait apparaître la nécessité d'une enquête approfondie, la première de ce type.

"Il y a suffisamment d'indices pour penser que cette entreprise a bénéficié d'une subvention étrangère qui fausse le marché intérieur", a déclaré la Commission européenne dans un communiqué.

Elle a précisé que l'enquête visera à déterminer si la contribution financière étrangère de la société mère à CRRC Qingdao Sifang Locomotive est une subvention qui lui confère un avantage sélectif direct ou indirect et si elle lui a permis de présenter une offre indûment avantageuse.

Elle a précisé que l'enquête visera à déterminer si la contribution financière étrangère de la société chinoise est une subvention qui lui confère un avantage sélectif direct ou indirect et si cela lui a permis de présenter une offre indûment avantageuse.

"Une telle offre pourrait faire perdre des opportunités de vente à d'autres entreprises participant à la procédure de passation de marchés publics", a déclaré la Commission.

L'exécutif européen décidera d'ici le 2 juillet si la subvention étrangère confère un avantage déloyal à la filiale appartenant à CRRC Corporation.

Il pourra alors soit accepter les mesures correctives proposées par l'entreprise, soit autoriser ou bloquer l'attribution du marché. CRRC est un constructeur de matériel roulant appartenant à l'État chinois.

L'appel d'offres du ministère bulgare des transports et des communications, d'une valeur estimée à 610 millions d'euros, porte sur 20 trains électriques "push-pull" et sur leur maintenance pendant 15 ans. (Reportage de Foo Yun Chee ; Rédaction de Hugh Lawson)