* Le CAC 40 a gagné 0,29% mais le Stoxx 600 a reculé de 0,18% * Wall Street dans le rouge à mi-séance avec les semi-conducteurs * Le dollar et les rendements souverains remontent * Des indicateurs mitigés publiés aux Etats-Unis par Claude Chendjou PARIS, 14 mars (Reuters) - Les principales Bourses européennes, hormis Paris, ont terminé en baisse jeudi et Wall Street était également dans le rouge en fin de matinée à New York, dans une séance volatile où les investisseurs ont digéré une série d'indicateurs mitigés publiés outre-Atlantique. À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,29% à 8.161,42 points après avoir fluctué entre un plus bas en séance à 8.153,69 points et un plus haut à 8.218,07 points, nouveau record pour l'indice. La place parisienne a été soutenue par le luxe (Hermès : +1,48%) et les valeurs pétrolières (TotalEnergies : +1,57%). Le Dax allemand , qui a lui aussi inscrit un pic historique en séance à 18.039,05 points, a reflué en clôture de 0,11%. Le Footsie britannique a cédé 0,37%. L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,14% après un sommet inédit en séance à 5.031,82 points. Le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,19% au lendemain de son record à 2.016,26 points. Le Stoxx 600 , qui a lui aussi touché en séance un sommet sans précédent à 509,31 points, a perdu 0,18% en clôture. Les indices européens, qui évoluent depuis trois séances sur des niveaux record dans un contexte d'appétit des investisseurs pour les actifs risqués sur fond d'espoir d'une baisse dans les prochains mois des taux directeurs des banques centrales, de solides résultats d'entreprises et d'opérations de fusion-acquisition, ont connu une session indécise. L'indice de la volatilité sur l'EuroStoxx 50 est remonté de 1,36% à 13,31 points, tandis qu'à Wall Street, il avançait de 0,84% à 14,59 points, signe d'une certaine nervosité. A mesure que les investisseurs ont digéré le chiffre de la croissance plus importante que prévu des prix à la production en février aux Etats-Unis, les indices boursiers des deux côtés de l'Atlantique ont fini par perdre leurs gains initiaux. "D'une certaine manière, aujourd'hui est le microcosme du mois dernier: une inflation persistante combinée à des signes de faiblesse ailleurs dans l'économie", commente Chris Larkin, directeur trading et investissements chez Morgan Stanley, faisant référence aux ventes au détail aux Etats-Unis qui ont affiché un rebond moins marqué que prévu en février en rythme mensuel, de 0,6%, après une contraction de 1,1% en janvier. A WALL STREET Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,34%, le Standard & Poor's 500 de 0,40% et le Nasdaq de 0,41% après avoir ouvert dans le vert. Les géants des semi-conducteurs, victimes mercredi de prises de bénéfice, reculent encore: Nvidia cède 3,39%, Intel 0,70% et Advanced Micro Devices (AMD) 1,45%, tandis que le secteur des puces abandonne 1,52%. Huit des onze secteurs majeurs du S&P-500 sont dans le rouge, l'immobilier (-2,19%) affichant la plus forte baisse. VALEURS EN EUROPE Encavis s'est envolé de 25,2% après l'OPA d'Elbe Bidco, le véhicule d'investissement de KKR , sur le groupe allemand. K&S a bondi de 0,23% après que le groupe allemand d'extraction de sel et de potasse a dépassé les attentes sur ses résultats annuels et fourni des prévisions meilleures que prévu. Rheinmetall a pris 5,29%, le fabricant de défense allemand anticipant des ventes record et une amélioration de sa rentabilité cette année. RWE , le plus grand producteur d'électricité d'Allemagne, a cédé 3,53% après avoir dit s'attendre à ce que son bénéfice d'exploitation recule d'un tiers en 2024. Lanxess a chuté de 6,5%, le groupe allemand de chimie ayant fait état de défis au premier semestre après une forte baisse de son bénéfice en 2023. GTT a reculé de 6% en raison d'une nouvelle sortie d'Engie (+1,09%) au capital du groupe. LES INDICATEURS DU JOUR L'Insee a abaissé jeudi sa prévision de croissance pour la France du premier trimestre, indiquant une stagnation finalement, et relevé celle du deuxième trimestre à 0,3% (contre 0,2% précédemment). Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont diminué la semaine dernière, à 209.000 contre 210.000 la semaine précédente. CHANGES Le dollar prend 0,55% face à un panier de devises de référence. Le billet vert est stimulé par la hausse plus importante que prévu des prix à la production le mois dernier aux Etats-Unis et le repli des inscriptions hebdomadaires au chômage dans le pays, deux statistiques qui suggèrent que la Réserve fédérale pourrait réduire le nombre de baisses attendues de ses taux cette année. L'euro recule de 0,56%, à 1,0885 dollar, tandis que la livre sterling s'échange à 1,2746 dollar (-0,39%). TAUX Les rendements souverains se tendent avec le dix ans allemand qui a fini en hausse de 6,2 points de base, à 2,426%, tandis que son équivalent américain prenait environ un point, à 4,2883%. Certains responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont exprimé jeudi des points de vue divergents sur le calendrier et le rythme des baisses attendues des taux en zone euro, suggérant une absence de consensus pour le moment au sein du conseil des gouverneurs de l'institution. PÉTROLE Les cours du pétrole montent alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a relevé sa prévision de croissance de la demande et abaissé sa prévision de l'offre pour cette année. Le Brent progresse de 1,71% à 85,47 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 2,11% à 81,40 dollars . A SUIVRE VENDREDI: (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)