WASHINGTON (Reuters) - Les reventes de logements aux Etats-Unis ont reculé en septembre à leur plus bas niveau en 13 ans dans un contexte de hausse des taux d'intérêt et de resserrement de l'offre qui affectent la capacité de financement des primo-accédants.

La National Association of Realtors (NAR) a fait état jeudi d'une baisse de 2,0% des reventes le mois dernier, à 3,96 millions en rythme annualisé, le niveau plus bas depuis octobre 2010.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une baisse des reventes de logements à 3,89 millions, après 4,04 millions en août.

Sur un an, ces ventes affichent un recul de 15,4% alors que le taux d'emprunt dans l'immobilier sur 30 ans est désormais au-dessus de 7%.

"Comme cela a été le cas tout au long de cette année, les stocks limités et l'accessibilité financière des logements continuent d'entraver les ventes de logements", a déclaré Lawrence Yun, chef économiste du NAR. "La hausse des taux dans l'immobilier freine réellement l'activité", a-t-il ajouté.

Quelque 1,13 million de logements anciens étaient sur le marché le mois dernier, soit une baisse de 8,1% en rythme annuel, ce qui signifie au rythme des ventes actuelles qu'il faudrait 3,4 mois pour épuiser le stock actuel, contre 3,2 mois il y a un an.

En septembre, les biens sont restées généralement sur le marché pendant 21 jours, contre 19 jours il y a un an. Soixante-neuf pour cent des logements vendus en septembre étaient sur le marché depuis moins d'un mois. Les primo-accédants représentaient 27% des ventes, contre 29% il y a un an.

Les ventes entièrement en liquide ont représenté 29% des transactions contre 22% il y a un an.

(Reportage Lucia Mutikani; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)