Fisker perd 13,18% à 0,15 dollar après avoir reçu un engagement de financement allant jusqu’à 150 millions de dollars de la part d'un investisseur existant. "Le financement est assuré par le détenteur des obligations convertibles de la société à échéance 2025 et sera organisé en quatre tranches. Le financement est soumis à certaines conditions", précise le constructeur automobile américain sur son site internet. Parallèlement, le groupe, aujourd'hui en difficulté, suspend sa production pendant six semaines à compter du 18 mars.

Fisker a pris cette décision "pour aligner les niveaux de stocks et faire progresser ses initiatives stratégiques et financières".

En outre, Fisker poursuit ses négociations avec "un grand constructeur automobile" en vue d'une éventuelle transaction.

Cet accord pourrait inclure un investissement dans Fisker, mais aussi le développement conjoint d'une ou plusieurs plates-formes de véhicules électriques et une fabrication en Amérique du Nord. La conclusion d'une telle transaction serait soumise à plusieurs conditions parmi lesquelles la réalisation d'une "due diligence" et la signature d'accords définitifs.

Par ailleurs, Fisker souligne qu'il a produit quelque 1 000 véhicules du 1er janvier au 15 mars 2024 et qu'il en a livré quelque 1 300 dans le monde au cours de la même période. En janvier, les immatriculations de Fisker aux États-Unis, au nombre de 640, ont dépassé celles de Toyota et se sont classées au 13ème rang des constructeurs de véhicules électriques aux États-Unis, selon les données de S&P Mobility.

Le constructeur compte actuellement environ 4 700 véhicules en stock, incluant la production de 2024 : il évalue ces stocks à plus de 200 millions de dollars.

Son titre a déjà perdu près de la moitié de sa valeur jeudi dernier après que le "Wall Street Journal" a rapporté qu'il avait embauché des spécialistes de la restructuration pour travailler sur un projet de mise en faillite. La valeur de l'action a été divisée par 10 depuis le début de l'année.