Alors que le marché se montre fébrile avant le sommet européen, le titre INNATE PHARMA se distingue par une forte activité de plus de deux fois le volume habituel et une progression sur les dernières séances. Aucune actualité ne semble justifier ce regain d’intérêt, si ce n’est l’approche du rendez-vous trimestriel.
 
On se rappelle de la hausse exceptionnelle du titre en juillet dernier après l’annonce d’un accord historique avec le géant américain Bristol-Myers Squibb. Un contrat inédit dans l'histoire de la biotechnologie et le plus important accord financier signé avec une entreprise française du secteur. L'opération porte sur le développement et la commercialisation du produit baptisé IPH2102, en phase I de développement dans le traitement du cancer.
 
D’après cet accord, Innate Pharma va fournir à BMS les droits exclusifs mondiaux pour le développement, la fabrication et la commercialisation de l’IPH2102. Le groupe américain va effectuer un premier paiement de 35 millions de dollars (24,5 millions d'euros), ainsi que des versements d’étapes supplémentaires pouvant atteindre 430 millions de dollars (300,6 millions d'euros), soumis à l’atteinte d’objectifs prédéfinis durant la période de développement et de commercialisation.  Ces chiffres sont à comparer à une valorisation actuelle de près de 57 millions d’euros !
 
Le titre s’était littéralement enflammé à l’annonce de cet accord, mais il a rapidement suivi les contraintes de la crise boursière et effacé les bénéfices de cet effet d’annonce.  Rapidement revenu sur 1,3 EUR (après un sommet à 2,43 EUR), le titre y a trouvé appui, mais l’activité est elle, retombée dans les lourdeurs du début d’année.
Le regain d’activité observé ces dernières semaines, à quelques jours de la présentation des chiffres trimestriels n’est pas sans susciter l’intérêt. Le niveau technique des 1,50 EUR est désormais franchi et replace le titre dans des dispositions haussières. Si ce mouvement se confirme au-delà des 1,75 EUR,  le titre présente un potentiel d’appréciation intéressant vers des cibles potentielles à 2 EUR et 2,20 EUR.  Une rupture des 1,50 EUR remettrait à plus tard le scénario de revalorisation du titre.
 
Le dossier n’est pas des plus liquides et reste réservé aux plus audacieux. Le titre a déjà progressé ces dernières séances, mais le marché n’a probablement pas valorisé l’accord dans sa totalité….le rendez-vous du 4 novembre pourrait le lui rappeler.