Le titre Belvedere fait l’actualité depuis quelques jours et que son PDG, Jacques Rouvroy, a été condamné par l’AMF (autorité des marchés financiers) à verser 100 000 EUR à titre personnel pour  « défaut d’informations du public » et « manipulation de cours entre le 31 Juillet 2008 et le 16 mars 2009».

Le 1er Juillet, le tribunal de Nimes avait déjà placé la société Belvédère SA sous procédure de sauvegarde… Scénario qui se répète car en 2009, le tribunal de Dijon avait déjà prononcé un tel verdict. La sortie de cette procédure avait été possible grâce à des cessions d’actifs, des émissions obligataires et un étalement sur 10 ans de la dette du groupe.

Il existe de grosses incertitudes sur le titre Belvédère qui reste malmené par les tribunaux et qui détenait toujours dans ses comptes une dette nette de près de 573 millions d’euros à la fin du mois de Juin 2010. L’assemblée générale du groupe a été une nouvelle fois reportée le 27 mai dernier et de ce fait les comptes 2010 n’ont toujours pas été publiés… Le tribunal de commerce de Dijon a laissé jusqu’au 31 Octobre pour organiser l’AG et statuer sur les comptes.
 
Techniquement, le titre Belvédère connait une forte volatilité depuis le mois d’Octobre 2010. Alors que le titre cotait 20 EUR à cette période, il est passé au dessus des 70 EUR et se retrouve actuellement à proximité des 50 EUR.
En données journalières, le titre reste ancré dans son Trading Range 48 / 70 EUR et les cours se situent actuellement à proximité de la borne basse.

Les plus offensifs pourraient jouer un rebond sur le support court terme des 47.50 EUR pour viser un retour sur les 58 EUR, mais le dossier reste très spéculatif et suspendu aux décisions de justice et aux publications des comptes de l’exercice 2010. Les plus prudents attendront plus de visibilité sur le groupe pour se positionner.