Paris (awp/afp) - Malgré une légère hausse de son chiffre d'affaires, le distributeur français Mr.Bricolage a vu son bénéfice net baisser de 33% en 2022 et prévoit une année 2023 "moins favorable" avec l'inflation et les tensions sur les matières premières.

Le chiffre d'affaires de Mr.Bricolage a augmenté de 1,3%, à 306,5 millions d'euros, grâce à la hausse des prix mais aussi aux ventes en ligne et à "des changements de gammes", a indiqué mercredi le groupe dans un communiqué.

Le bénéfice net est lui en baisse de 33,1%, à 22,7 millions d'euros, en raison des "ressources consacrées à la mise en oeuvre du plan 1Pacte", notamment axé sur la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et la compétitivité, et du remboursement de sa dette.

La situation est toutefois nettement meilleure qu'avant la crise sanitaire, qui a profité à l'ensemble du secteur du bricolage avec des consommateurs avides de se consacrer à l'aménagement de leur logement. En 2019, le groupe avait essuyé une perte nette de 26,4 millions d'euros et de 138 millions en 2018.

Durant 2022, le marché s'est "normalisé", ajoute Mr.Bricolage, qui a observé une baisse de ses marges.

"Au regard du contexte économique actuel (hausse des taux d'intérêt, inflation qui affecte le pouvoir d'achat des ménages, tensions sur les prix des matières premières et de l'énergie, conflit russo-ukrainien), le groupe Mr.Bricolage envisage un environnement de marché moins favorable en 2023 qu'au cours des trois précédentes années", précise-t-il dans le communiqué.

Cette incertitude "ralentit ponctuellement les projets d'investissements" mais cela ne l'empêche pas de viser les 1.000 points de vente avant fin 2025 (au 1er janvier il en comptait déjà 977 contre 920 en 2022) au sein de son réseaux d'adhérents et affiliés.

Ce réseau est réparti entre les enseignes Mr.Bricolage (319 en France et 74 dans dix pays européens et africains), les magasins Les Briconautes (106) et 478 magasins indépendants.

Les magasins qui forment ce réseau ont représenté un volume d'affaires de près de 2,4 milliards d'euros, une hausse de 16,6% par rapport à l'avant crise sanitaire mais une baisse de 2,1% par rapport à 2021, à magasins comparables.

afp/rp