Tokyo (awp/afp) - Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors, le petit poucet de l'alliance Renault-Nissan, a annoncé jeudi une forte baisse de ses bénéfices trimestriels sur un an en raison d'une hausse de ses coûts, mais a maintenu ses objectifs annuels.

Son bénéfice net sur le trimestre écoulé a chuté de 26,6% sur un an, à 35,3 milliards de yens (207 millions defrancs suisses).

Son bénéfice opérationnel s'est réduit de 19,1% à 55,9 milliards de yens, même si ses ventes trimestrielles ont progressé de 13,3% à 733,1 milliards de yens (4,6 milliards d'euros).

La progression de son chiffre d'affaires au Japon, en Amérique du Nord et en Europe a compensé son déclin en Asie du Sud-Est, qui est d'habitude le principal marché régional de Mitsubishi Motors.

Le groupe compte sur le démarrage commercial de nouveaux modèles en ce début d'année pour se relancer en Asie du Sud-Est. Il a par ailleurs commencé fin 2023 à produire une mini-voiture électrique en Indonésie.

En retard dans l'électrique, la marque aux trois diamants a renoncé en 2023 à sa production en Chine, en raison de l'écroulement de ses ventes sur ce marché face à la concurrence devenue redoutable des constructeurs chinois.

Mitsubishi Motors s'était engagé l'an dernier à investir 200 millions d'euros dans Ampere, le pôle électrique de Renault, lors de son introduction en Bourse qui était prévue cette année.

Mais le groupe français a annulé lundi cette opération, en évoquant des conditions de marché défavorables. Cela ne remettrait pas en cause les engagements de Nissan et Mitsubishi Motors, selon Renault.

"Toutes nos collaborations sont maintenues et nous poursuivons nos discussions avec Renault", ont réagi cette semaine les deux membres japonais de l'alliance auprès de l'AFP.

Pour son exercice 2023/24 s'achevant le 31 mars, Mitsubishi Motors table toujours sur un bénéfice net de 140 milliards de yens (883 millions d'euros), soit une baisse de 17% sur un an.

Il continue à anticiper un bénéfice opérationnel annuel de 200 milliards de yens (+5%) pour un chiffre d'affaires de 2.850 milliards de yens (18 milliards d'euros), ce qui serait une hausse de 16% sur un an.

afp/ck