Zurich (awp) - SGS a accusé sur les trois premiers mois de l'année une contraction de ses recettes, imputable essentiellement aux effets de change. Sous la houlette de sa nouvelle patronne et ancienne trésorière Géraldine Picaud, le géant genevois de l'inspection et de la certification renoue par ailleurs avec la tradition-maison des acquisitions complémentaires destinées à agrémenter sa croissance organique.

Celle-ci s'est montée entre janvier et fin mars à 7,1%, pour des recettes de 1,58 milliard de francs suisses. Des effets de change à hauteur de 8,6% ont toutefois contrarié le phénomène et le chiffre d'affaires s'est au final tassé de 2,1% en comparaison annuelle, indique le compte-rendu diffusé vendredi.

Si la croissance organique comble largement les projections moyennes des analystes consultés par AWP, l'impact des changes s'avère aussi plus important qu'escompté. Le chiffre d'affaires était attendu autour de 1,59 milliard.

"L'évolution des changes, et en particulier la force du franc, constitue un phénomène sur lequel nous n'avons pas de prise," a indiqué en téléconférence de presse Géraldine Picaud, qui a succédé il y a pile un mois à Frankie Ng. Des mesures ont déjà été adoptées pour en mitiger les conséquences, mais leur effet ne sera pas immédiat.

Exemple à suivre

Entrée officiellement en fonction fin mars, la nouvelle patronne remet par ailleurs le groupe de la place des Alpes sur la voie des acquisitions avec la conclusion d'un accord de rachat sur le spécialiste nord-carolinien de l'industrie sans-fil Arclight Wireless et ses 75 employés au 1er mai. Si les contours financiers de cette reprise ne sont pas dévoilés, la cheffe d'entreprise a assuré que cette opération en appelait d'autres.

La nouvelle équipe de direction confirme son ambition de générer sur l'ensemble de l'année en cours une croissance organique de 5 à 9% et améliorer tant sa rentabilité opérationnelle que sa génération de liquidités.

La feuille de route à l'horizon 2027 dévoilée il y a un mois reste d'actualité, comprenant une croissance sous-jacente annualisée entre 5 et 7%, une amélioration de la marge d'exploitation ajustée d'au moins 1,5 point de pourcentage et une proportion de conversion de liquidités de plus de 50%.

Les analystes accueillent une performance robuste, quoique convenue. L'ordre de marche à moyen terme était connu et les objectifs plus immédiat s'inscrivent sur le chemin déjà tracé.

Chez Stifel, Simon Lechipre considère que les ambitions en matière de croissance pourraient être relevées en cours d'exercice, de manière toutefois modeste. La progression des ventes risque toutefois d'être contrariée par l'évolution des changes. Daniel Bürki, pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB), note qu'il s'agit de la première présentation de résultats trimestriels pour SGS, qui se contentait auparavant de deux points de situation annuels.

Vendredi, le titre SGS a clôturé à 82,10 francs suisses dnas un SLI en hausse de 0,9%.

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