Zurich (awp) - Le sous-traitant de l'industrie pharmaceutique Siegfried a amélioré ses recettes l'an dernier, tandis que la rentabilité a stagné. Les actionnaires auront tout de même droit à un dividende revu à la hausse. La direction n'exclut pas de nouvelle acquisition.

Le chiffre d'affaires net a augmenté de 3,4% à 1,27 milliard de francs suisses, en hausse de 6,3% en monnaies locales, précise le groupe argovien dans un communiqué mardi.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de base a stagné à 273,3 millions (+0,3%), alors que la marge afférente a reculé à 21,5%, contre 22,2% un an plus tôt.

Le bénéfice net s'est stabilisé à 128,1 millions, après 127,8 millions. 

Le groupe de Zofingue proposera à la prochaine assemblée générale le versement d'un dividende amélioré de 20 centimes à 3,60 francs suisses par action.

Les résultats sont légèrement meilleurs ou conformes par rapport aux projections des analystes sondés par AWP, à l'exception du bénéfice net de base qui déçoit nettement.

Pour 2024, Siegfried table sur une croissance des ventes inférieure à 5% en monnaies locales et à une marge Ebitda de base au niveau ou au-dessus de 2023, "ce qui implique une croissance de l'activité sous-jacente égale ou supérieure à celle du marché".

Plus de Biontech et de Novavax

Justifiant ces prévisions de croissance timorées, le directeur général Wolfgang Wienand a rappelé que le groupe doit faire face à la fin des recettes liées aux fabricants de vaccins anti-Covid. Siegfried avait en effet bénéficié en 2022 d'un apport de 50 à 90 millions de la part du laboratoire allemand Biontech et quasiment autant en 2023 avec l'américain Novavax. Ces montants devront être compensés en 2024, a insisté le dirigeant lors d'une conférence de presse.

L'entreprise va par ailleurs renoncer "volontairement" à des chiffres d'affaires entre 10 et 20 millions de francs suisses dans le cadre de l'optimisation de son portefeuille, concrètement à des contrat n'ayant pas suffisamment d'effet positif sur les marges, a souligné M. Wienand.

Le patron n'exclut d'ailleurs pas de nouvelles acquisitions, le directeur financier Reto Suter évaluant la capacité financière du groupe à 500-600 millions de francs suisses.

Les investisseurs se trouvaient, eux, sur la défensive, envoyant le titre Siegfried en baisse de 7,7% à 843,50 francs suisses, dans un indice SPI en hausse de 0,295.

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