Strasbourg (awp/afp) - Le groupe sidérurgique Ascometal France, mis en vente par Swiss Steel, a annoncé vendredi avoir reçu des offres de reprise pour l'ensemble de ses cinq sites, qui emploient au total environ 1200 salariés.

Parmi ces offres, l'italien Acciaierie Venete, qui s'était manifesté en décembre avant de se retirer, propose à nouveau de reprendre le "cluster automobile" du groupe français, qui occupe environ 700 salariés en Lorraine et au Marais (Loire), a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Ascometal.

"C'est une bonne nouvelle bien accueillie par la direction", s'est-il félicité.

Toutes ces offres s'accompagnent de conditions suspensives, a souligné le porte-parole, alors que la justice s'est donné jusqu'à fin juin pour désigner le ou les repreneurs.

"L'enjeu des prochaines semaines c'est de lever ces conditions suspensives mais aussi d'obtenir des améliorations de ces offres concurrentes", a-t-il expliqué.

"La société rencontre des difficultés et a des besoins importants de financement. Il faut pouvoir continuer à investir dans l'outil industriel (...) dans le contexte d'un marché de l'acier européen en crise".

Suite au retrait de Venete, Ascometal avait été placé fin mars en redressement judiciaire. La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg avait donné jusqu'au 25 avril à de potentiels repreneurs pour se manifester.

La proposition de Venete porte sur le même périmètre que lors de sa première offre, à savoir trois des cinq sites de production français du groupe, à Hagondange (Moselle), Custines (Meurthe-et-Moselle) et au Marais (Loire), ainsi que le Centre de recherche sur les aciers spéciaux d'Ascometal (Creas) à Hagondange.

Ces sites sont spécialisés dans la fabrication d'aciers spéciaux de petits diamètres, de moins de 80 millimètres, à destination principalement de l'industrie automobile.

Le site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), fait l'objet quant à lui d'un projet de reprise par ses salariés, déjà annoncé jeudi, ainsi que d'une offre d'un autre industriel italien, Marcegaglia, qui ne porte que sur une partie de l'activité et des salariés. Le site emploie environ 330 personnes.

Enfin, l'usine de Dunkerque, qui emploie 170 personnes, fait l'objet d'une offre de la part de l'espagnol Sidenor, qui s'était proposé en 2017 pour reprendre l'ensemble de l'entreprise.

Sidenor propose également de reprendre le site de Custines, entrant ainsi en contradiction avec l'offre de reprise de Venete.

afp/ck