Paris (awp/afp) - Thales Alenia Space a annoncé mardi la signature d'un contrat de 522 millions d'euros (un peu moins en francs suisses) avec l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre de la mission Exomars, qui vise un lancement vers la planète rouge fin 2028.

La société conjointe entre Thales et Leonardo a signé un contrat-cadre qui "couvre le développement du module de rentrée, descente et atterrissage" et "les activités de maintenance et mise à niveau des véhicules déjà fabriqués pour la mission de 2022", selon un communiqué.

En mars 2022, le rover européen Rosalind Franklin d'Exomars était prêt à être expédié vers le cosmodrome de Baïkonour, pour un décollage en septembre à l'aide d'une fusée russe avant de se poser sur le sol martien grâce à un atterrisseur, russe également.

Mais la guerre en Ukraine venait d'éclater et, en application des sanctions imposées à la Russie par ses 22 Etats membres, l'agence spatiale européenne (ESA) a suspendu la mission.

Un naufrage pour des centaines de scientifiques investis depuis 20 ans dans ce projet crucial pour la recherche de vie extraterrestre.

Désormais, la prochaine mission Exomars sera lancée du Centre spatial Kennedy en Floride "entre les mois d'octobre et décembre 2028" avec une arrivée "en 2030", rappelle Thales Alenia Space.

Le but: "explorer la surface de Mars pour tenter de répondre à la question que se pose depuis longtemps l'humanité: y a-t-il eu un jour de la vie sur cette planète?".

Le programme, dirigé par l'ESA avec la "participation active" de l'agence américaine NASA, "prévoit la fourniture d'un rover européen capable de se déplacer de façon autonome sur le sol martien".

Il embarquera notamment un mini-laboratoire pour analyser directement des échantillons collectés, pour détecter d'éventuelles bactéries souterraines, vivantes ou fossilisées.

"Le contrat Exomars 2028 renforce la position de Thales Alenia Space en tant que chef de file du domaine de l'exploration spatiale", s'est félicité Hervé Derrey, PDG de l'entreprise.

Thales Alenia Space est un fabricant de satellites détenu à 67% par le groupe français de technologie et de défense Thales et à 33% par l'italien Leonardo.

afp/jh