Telecom Italia Mobile (TIM) dévisse de 6,94% à 0,21 euro à la Bourse de Milan. Le groupe italien de télécommunications, dont Vivendi est le principal actionnaire à hauteur de 23,75%, a indiqué qu'il comptait réduire sa dette nette ajustée à environ 7,5 milliards d'euros à la fin de 2024, grâce à la cession de son réseau fixe au fonds d'investissement américain KKR. Cette annonce intervient alors que le titre a plongé de 23% jeudi dernier au lendemain de la publication du plan stratégique 2024-2026, avant de se redresser vendredi (+4,82%).

Ce plan stratégique est axé pour la première fois sur la future société de services qui verra le jour après la cession du réseau fixe. Pour la période 2024-2026, TIM mise sur une hausse moyenne de 3% par an du chiffre d'affaires de cette société.

Le flux de trésorerie devrait être de zéro en 2025 et d'environ 0,5 milliard d'euros en 2026, détaille le groupe. Pour 2024, le groupe s'attend à des charges financières de 1,1 milliard d'euros, dont les taux d'intérêt sur sa dette, et des dépenses de 700 millions d'euros liées aux départs volontaires.

En novembre, TIM avait accepté l'offre ferme pour son réseau fixe soumise par KKR, associé au gouvernement italien, pour un montant pouvant atteindre 22 milliards d'euros.

Le groupe estime à 14,2 milliards d'euros l'impact de cette cession sur la réduction de sa dette nette ajustée pro forma, qui passe ainsi de 20,3 milliards d'euros à 6,1 milliards fin 2023.

Alors que la cession du réseau ne devrait pas intervenir avant juin, l'opérateur continuera en attendant à payer des taux d'intérêt élevés et consommer sa trésorerie. Ce qui entraînera temporairement davantage de dette.