Les exportations vers les États membres de l'Union économique eurasienne, ainsi que vers la Mongolie, l'Ouzbékistan et deux régions séparatistes de Géorgie soutenues par la Russie - l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie - sont exemptées.
POURQUOI UNE INTERDICTION D'EXPORTER ?
Le ministère russe de l'énergie s'attend à une "croissance zéro" des prix de détail de l'essence et du diesel pendant au moins les deux prochains mois.
L'interdiction des exportations d'essence devrait empêcher une augmentation des prix de l'essence sur le marché intérieur avant la maintenance saisonnière des raffineries et dans le contexte d'une demande croissante des agriculteurs et de la saison de conduite estivale.
L'année dernière, la Russie a interdit les exportations d'essence entre le 21 septembre et le 17 novembre afin d'endiguer la hausse des prix sur son marché intérieur.
PRESSIONS SUR LES PRIX
Plusieurs raffineries russes ont récemment été touchées par des attaques de drones ou des travaux de maintenance imprévus, notamment l'une des plus grandes productrices d'essence, la raffinerie NORSI de Lukoil à Nijni Novgorod, ce qui a entraîné une baisse de la production de carburant.
Les prix de gros des carburants en Russie ont augmenté depuis le début de l'année. Selon les prix du 22 février à la bourse internationale de commerce de Saint-Pétersbourg (SPIMEX), l'essence à 92 octanes a augmenté de 21,3 % depuis le 1er janvier, tandis que l'essence à 95 octanes a augmenté de 30,4 %.
LES MARCHÉS INTERNATIONAUX SERONT-ILS AFFECTÉS ?
Depuis l'entrée en vigueur d'un embargo total de l'UE en février 2023, la Russie a détourné ses approvisionnements en essence principalement vers les pays africains, remplaçant ainsi les approvisionnements de l'Europe du Nord-Ouest.
En 2023, la Russie a produit au total 43,9 millions de tonnes d'essence et en a exporté environ 5,76 millions de tonnes, soit environ 13 % de sa production.
Le retrait des approvisionnements russes des marchés internationaux à la suite de l'interdiction d'exportation pourrait signifier la reprise des approvisionnements européens en carburant et l'augmentation des exportations chinoises.
