Le CAC40 échappe in extremis à l'enfoncement du seuil des 3.030Pts (MM20) mais termine tout de même en repli de -0,55% et il s'agit de la 3ème baisse sur 4 séances.
Attention à la persistance d'un courant technique vendeur à 48H de la journée des '3 sorcières' qui clôture le 1er semestre 2012 pour la plupart des gérants qui utilisent les marchés dérivés.
Et cette séance très 'technique' du vendredi 15 tombera à la veille d'un scrutin jugé crucial en Grèce qui pourrait faire basculer le destin de l'Europe.
Toutes les places européennes n'ont pas terminé dans le rouge: Madrid s'adjuge +1,45% dans le sillage d'Inditex, Londres grappille +0,2%.
En revanche, Francfort consolide de -0,45% et Milan a reculé de -0,65%.

Wall Street ne se montre guère inspiré, les indices US stagnent depuis 16H autour de -0,15% en moyenne: les opérateurs ont été déçus par la parution de l'indice des ventes de détail aux Etats Unis au mois de mai (la consommation décline de -0,2%) mais ce chiffre est à relativiser compte tenu de la forte baisse du prix des carburants à la pompe sur le sol américain (pour ce même motif, les prix à la production reculent de -1%).

L'Euro remonte vers 1,2590$ (+0,7%) mais cela ne rassure pas du tout les investisseurs dans la mesure où les taux longs italiens et espagnols demeurent proches de leur zénith historique (depuis la création de l'Euro).
Et puis, les élections grecques se rapprochent: 'il semble aujourd'hui impossible d'évaluer dans quel sens évolue l'opinion politique à Athènes après la décision de l'Europe de soutenir le secteur bancaire espagnol', souligne Barclays Bourse.

'Les investisseurs se tournent désormais vers l'Italie qui pourrait être le prochain maillon faible de la zone euro. A ce titre, les taux italiens ont dépassé la barre des 6%. Pour rappel, le dette publique de l'Italie est évaluée à environ 2.000 milliards d'euros', indique pour sa part Saxo Banque.

Des doutes profonds s'installent sur la pérennité de la zone euro. 'Mme Merkel a un jour comparé la crise de l'euro à un marathon plutôt qu'à un sprint. En fait, c'est à la fois un sprint ET un marathon', commente Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo Securities.

'Or, même pris collectivement, nous ne sommes pas sûrs que les dirigeants européens réunissent les qualités requises pour mener à bien cette étrange course contre la montre. Le sentiment de fatigue qui prédomine chez les investisseurs traduit cette impuissance des chefs d'Etat et de gouvernement à concilier les actions d'urgence (rétablir la stabilité financière) avec les principes d'actions à moyen terme (améliorer l'intégration économique et financière de la zone)', précise-t-il.

Les investisseurs se gardent donc de toute prise de risque inutile et ce sont de nouveau les même titres 'vulnérables' -en tête de liste dans les programmes de vente automatisés- qui trinquent avec de lourds dégagements sur tout le secteur automobile (alors même que le gouvernement annonce étudier des mesures de soutien au secteur), avec Michelin (-3,55%), Renault (-4,15%), Faurecia (-5%) et un nouveau plancher historiques sur sa maison mère Peugeot (-0,85%) a été touché en intraday (à 7,21E... le tiers de sa valeur d'actif et industrielle).

Fort repli également d'Alstom (-5% à 23,3E), de Saint Gobain (-2,65%) et Schneider (-5,1%) alors que le fabriquant de roulements à billes suédois SKF a dévissé de -7% sur l'émission d'un 'profit warning' qui semble motivé par le ralentissement de l'activité industrielle en Asie.
A noter la hausse en solo de Crédit Agricole (+3%) qui salue l'arrivée de Mr Xavier Muscat.

Emergeant d'un océan de grisaille boursière, Maurel et Prom caracole en tête du SBF 120, s'adjugeant 17,7% 12,3 euros, porté par des rumeurs de rachat par Royal Dutch Shell, lancées par Nick Fletcher, journaliste au Guardian, sur son blog.



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