Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales attendent la mesure de l'inflation américaine en mars mercredi, dans l'espoir de redonner du crédit à l'idée que la Banque centrale des Etats-Unis puisse baisser ses taux directeurs une première fois dès juin.

Après une séance difficile mardi, la deuxième plus mauvaise performance journalière de 2024 à Francfort (-1,32%), les Bourses européennes rebondissaient un peu à l'ouverture: la place allemande reprenait 0,69% vers 07H10 GMT, Paris 0,43% et Londres 0,60%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé de 0,48%.

En Chine, les places boursières ont été pénalisées par l'annonce que l'agence de notation Fitch a abaissé la perspective du crédit souverain de la Chine à négative, en raison de risques accrus pour les finances publiques du pays.

Shanghai a cédé 0,99% et Shenzen 1,96%. En revanche, Hong Kong continuait de progresser dans les derniers échanges, montant de 1,44% après avoir frôlé en séance son plus haut niveau de l'année.

Mais la tendance du jour sera dictée par les chiffres de l'inflation américaine, publiés à 12H30 GMT.

Les économistes tablent sur un ralentissement de l'inflation en mars par rapport à février, à 0,3% sur un mois contre 0,4% précédemment, mais prévoient une accélération sur un an, à 3,4% contre 3,2%.

Le chiffre est encore loin de la cible des 2% sur un an de la Banque centrale américaine, et n'est pas parvenu à descendre sous les 3%, niveau qu'il avait atteint dès juin 2023.

Les investisseurs doutent de plus en plus que la Fed abaisse ses taux directeurs dès juin, d'autant plus que l'économie outre-Atlantique montre toujours autant de solidité.

"La nervosité est palpable chez les investisseurs, préoccupés par la possibilité de chiffres d'inflation plus élevés que prévu" comme pour les chiffres de janvier et février, souligne Stephen Innes, analyste de Spi AM.

Le compte-rendu des discussions de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed est attendu en deuxième partie de séance aux Etats-Unis.

Sur le marché obligataire, après une nette baisse mardi, le taux d'intérêt du 10 ans américain se stabilisait autour de 4,37%.

Seven & I VEUT RESTRUCTURER SES SUPERMARCHÉS

Seven & i Holdings a lâché 1,6%. Le géant japonais de la distribution a annoncé avant la clôture envisager des mesures de restructuration pour son activité de supermarchés, l'une des options possibles étant l'introduction en bourse de cette activité "dès que raisonnablement possible". Plusieurs médias nippons avaient précédemment rapporté que le groupe pourrait transférer son activité de supermarchés dans une holding créée à cet effet en l'ouvrant à des investisseurs extérieurs pour l'introduire à terme en bourse.

Barry Callebaut prudent

Le groupe suisse Barry Callebaut (-0,65%), numéro un mondial du cacao, a publié un bénéfice net en forte baisse pour son premier semestre décalé et s'est dit "prudent" face à la flambée des cours du cacao, compte tenu des répercussions sur ses clients.

Lors de son premier semestre bouclé fin février, son bénéfice net a fondu de 67,2%, atteignant 76,8 millions de francs suisses suisses (78,2 millions d'euros).

Le bénéfice de Tesco bondit

Le géant britannique des supermarchés Tesco a vu son bénéfice annuel progresser de 61% à 1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros) pour son exercice achevé en février, la baisse de l'inflation au Royaume-Uni ayant allégé la pression sur les consommateurs.

"Les pressions inflationnistes ont considérablement diminué, mais nous sommes conscients que les choses restent difficiles pour de nombreux clients, c'est pourquoi nous avons travaillé dur pour réduire les prix", a fait valoir le directeur général Ken Murphy dans un communiqué. L'action gagnait 0,63%.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole progressaient un peu: le baril de Brent prenait 0,28% à 89,67 dollars, et le WTI de 0,31% à 85,49 dollars vers 07H00 GMT.

L'euro cédait 0,03% face au dollar, à 1,0854 dollar pour un euro.

Le bitcoin prenait 0,43% à 69'425 dollars.

afp/jh